À la veille des commémorations du génocide de 1915, la communauté arménienne de Diyarbakir vit dans la peur. Depuis la guerre en 2015, elle ne se réunit presque plus, n’a plus de lieu de culte et ne parle qu’avec d’extrêmes précautions.
A Diyarbakir, la grande ville kurde du sud-est de la Turquie, le gouvernement d’Ankara rend la pratique de la langue kurdes toujours plus difficile. Mais la résistance est vive.
Nuriye Gülmen ne pèse plus que 34 kilos. Mais l'universitaire, en grève de la faim contre son licenciement, se sent portée par le soutien populaire qui a forcé la justice turque à la libérer.
L’enseignante en grève de la faim a pu retrouver les siens vendredi après six mois de détention, mais elle est condamnée à six ans et trois mois de prison.
Surprise: le procureur a demandé ce lundi la remise en liberté sous contrôle judiciaire de Nuriye Gülmen. Mais le juge a décidé de maintenir sa détention jusqu’à la prochaine audience.
Vendredi dernier se tenait à Ankara la quatrième audience du procès de Nuriye Gülmen et Semih Ozakça, accusés d’appartenir à une organisation terroriste. Nuriye Gülmen a enfin pu s’adresser à ses soutiens.
Les proches des deux enseignants en grève de la faim ne masquent pas leur dépit après la décision rendue vendredi par la justice turque. L’inquiétude est grande pour l’état de santé de Nuriye Gülmen.