On le sait : les coups assénés au système éducatif ont fini par mettre celui-ci à genoux. Ce qui se sait moins, c'est la façon dont des enseignants remuent ciel et terre pour leurs élèves allophones. Dans ce marasme, Amandine Hamet publie Les Couleurs. Elle y évoque deux logiques ; celle du monde où l'on vit - durement ; celle d'une classe où les liens tissés disent autre chose.
Dans Personne ne sort les fusils, publié au Seuil l'an dernier, réédité dans la collection Points, il est question de bouffer et de liquider l'humain, pour le profit de quelques-uns.
Quel regard peut-on porter sur l'état de nos jours, dans l'état où ils sont, dans l'état où l'on est ? Observer des bribes du monde, en parler comme on peut, dans le balancement de ses atrocités et de la vivacité irrépressible qui y flotte.
Quel regard peut-on porter sur l'état de nos jours, dans l'état où ils sont, dans l'état où l'on est ? Observer des bribes du monde, en parler comme on peut, dans le balancement de ses atrocités et de la vivacité irrépressible qui y flotte.
Plutôt que de porter notre regard sur des romans racontant des épidémies, mais qui ont tendance à nous faire tourner en rond dans le confinement et occulter les questionnements plus larges qu’elles, pourquoi ne pas se pencher sur d’autres œuvres qui racontent le désir réanimé d’une autre communauté ?
La guerre sanitaire contre le Covid-19 n'en cache-t-elle pas une autre, essentiellement conservatrice et guère démocratique, consistant à perpétuer d'une part la mainmise étatique sur le peuple et les décisions politiques, et d'autre part une politique néolibérale dont l'épidémie confirme les travers ?