Les mouches ne me trouveront pas assis

Avant la pandémie on se rencontrait sans éprouver le besoin de se dire « qu’on s’aimait bien ». Avec elle, nos retrouvailles sous muselière prennent une toute autre gueule d’amour car malaisé de ne pas reconnaître « qu’on s’aime» tout court.

Pourquoi se défier des nuits d’hiver. Assez sombres pour rendre nos gestes innocents, elles estompent nos contours et attisent nos passions. Pour moi, elles sont des complices,

Je veux me repaître de la belle ombre bleue quand elle rend probables les espérances folles de certains matins.

Il parait que les séismes provoqués par des activités humaines sont classés dans la rubrique « induits ». C’est tout à fait ce qui m’est arrivé la première fois où j'ai croisé le regard de la femme de ma vie.

C'était l’été 93. Non ! Pas celui du 9 cube ou du raccourcissement de Louis XVI, non, celui qui a vu ton dernier pied de nez, Ferré.

Parce que c'était à un Allemand, Oh, gué ! Oh, gué ! qu'on devait l'médicament

Je pensais jusqu’alors que les températures des sons n’existaient que dans des métaphores du style : voix chaleureuse, ton glacial ou approbation tiède. J’avais tort. Je croyais également que dans ce domaine, les seules mesures établies l’étaient en fréquence. J’étais mal informé.Il y a la M.I.V.T. (Maladie de l'indignation verbalement transmissible)

Je voudrais réparer cette injustice qui consiste à célébrer les « feuilles mortes qu’on ramasse à la pelle » sans avoir jamais publié le moindre faire part pour leur naissance.

Depuis le 18 février, elles remontent les grues du lac de Der. Un vol hier, trois aujourd’hui ; j’évalue leur nombre à une centaine pour chaque passage, Grain-Grain. Lève bien le nez.