Samir B. est accusé d’avoir jeté des cailloux en direction des forces de l’ordre lors d’une des nuits de révolte qui ont suivi la mort de Nahel Merzouk, tué par un policier. Il ne reconnaît pas les faits et demande à être jugé le jour même.
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448 personnes incarcérées la semaine qui a suivi la mort de Nahel Merzouk. Retour sur vingt ans de répression des mouvements sociaux à grands coups de comparutions immédiates.
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Le prévenu raconte avoir été tabassé par la police. La proc a une solution : « Si ce monsieur estime avoir été brutalisé, il peut toujours porter plainte. » Dans le public, certain⋅es ricanent d’un air sceptique, la présidente explose : « Ça suffit ! Tout le monde dehors ! »
Le prévenu a refusé de donner son identité et ses empreintes en garde à vue. Le procureur juge incompréhensible cette « défiance à l’égard de la justice française », il demande son incarcération.
La procureure démolit la victime de violence conjugale : « Moi je dis, il faut raison garder. 4 jours d’incapacité totale de travail pour 4 ecchymoses, ça n’existe pas. Ça veut dire que ces jours d’ITT sont liés au “retentissement psychologique”. On sait bien ce que ça veut dire… »
Le prévenu et sa famille devaient se réinstaller en Algérie. Mais leur départ sera différé par son passage en prison. La procureure lui en veut : « Sa famille ne partira pas tant que Monsieur sera là. On nous prend en otage. »
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Le prévenu comparaît pour recel d’un téléphone. Le procureur estime que la justice a été jusque-là très clémente : « Il est temps d’être moins gentil : je requiers 10 mois fermes et le maintien en détention. »
Vu le comportement du prévenu dans le box, les gens de justice sont tous bien convaincus qu’il faut une expertise psychiatrique. Et, comme de juste, il l’attendra en prison.
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Enzo raconte s’être fait charger et gazer. La présidente l’interrompt :
— Des banques ont été attaquées. C’est pour ça qu’il y a eu une réponse armée de la police. Personne ne peut dire : « J’ai juste manifesté, et j’ai été violenté par la police. »