Après la déflagration politique de la dissolution, avec les polarisations qui en résultent, Macron souhaite que la vie s'arrête
pendant les JO, et que les députés se congratulent amicalement à coups de tapes dans le dos.
Dans l'esprit abscons d'Emmanuel Macron, la dissolution devait engendrer un grand moment de clarification qui le réalignerait sur sa trajectoire politique initiale, comme au bon vieux temps où tout lui réussissait.
Est-il acceptable d'agir antidémocratiquement en privant le RN de postes clés, malgré son important poids politique dans l'hémicycle, tout en appelant à chaque scrutin à lui faire barrage, au nom précisément de la défense des valeurs démocratiques ?
Faut-il prendre le risque d'un RN au pouvoir, dont on sait qu'il fera probablement tout pour le garder, ou d'un Macron au pouvoir, qui démontre en permanence qu'il fait tout pour le garder ?
Après avoir bénéficié de la droiture (ou de la faiblesse) du NFP, dans une logique de barrage au second tour des législatives qui lui a permis de faire élire quelque 158 députés, la macronie lui renvoie l'ascenseur en...ne faisant pas élire l'un des siens au perchoir de l'Assemblée Nationale.
Au second tour des législatives 2024 :
127 candidats NFP se sont désistés en faveur d'un candidat de droite, le plus souvent macroniste, 81 candidats macronistes se sont désistés en faveur d'un candidat de gauche, le plus souvent NFP