Décryptage d’un type de langage politique, de ses fonctions, de son univers symbolique, de ses embardées démagogiques et de sa puissance d’aliénation, avec Arles comme théâtre.
Depuis la mort de George Floyd, la société s’interroge. Un exercice manifestement douloureux au regard des improbables contorsions auxquelles se livrent les médias dominants. Y a-t-il des violences policières ? La police est elle raciste ? Toutes les évidences ne passent pas le seuil de l’entendement. Et pour ne pas avoir à considérer l'entièreté du problème, le mieux est encore de mal le poser.
Un monde à l'agonie tarde à choisir son camp, oscillant entre aspirations solidaires et tentations fascistes...Dans ces conditions, l'intervention des intellectuels et les appels à la convergence de toutes les luttes sociales semblent salutaires.
Si, ce soir, je ne trouve pas la force d'assister à la mascarade grand format des deux mystificateurs choisis par les deux minorités majoritaires, il m'est au moins venue celle d'exprimer l'exaspération que m'inspire ce deuxième tour. On pourrait la résumer ainsi: voter ou ne pas voter Macron, être ou ne pas être des affidés, telle n'est pas la question.