Dans mon billet précédent, intitulé « A propos de quelques bêtises... », j'ai pointé les erreurs factuelles graves et les rumeurs infondées colportées par un livre intitulé « La bêtise économique » (édition Perrin), écrit par deux publicitaires, Catherine Malaval et Robert Zarader. Mais, avec un peu plus de recul, je découvre des faits nouveaux et des souvenirs plus précis me reviennent à la mémoire, qui discréditent encore plus gravement ce livre.
C'est le poète qui l'a dit : en certaines circonstances, « seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse ». Lisant voici quelques jours un mauvais petit livre intitulé « La bêtise économique » (édition Perrin), c'est la première réaction qui m'est venue à l'esprit.
Tous les journalistes en ont fait un jour ou l'autre l'expérience : il arrive qu'une information prenne, initialement, la forme d'un puzzle. Constituée d'éléments disparates, dont on ne sait pas bien s'ils sont reliés les uns aux autres, elle semble alors inintelligible. En clair, on a beau s'intéresser à chacune des pièces, à les scruter minutieusement, on passe à côté de l'essentiel : le paysage qu'elles dessinent une fois qu'on a compris leur assemblage.
En économie, l’intéressement est une rengaine ancienne de la droite. Sous le régime du Général de Gaulle, elle a eu, avec la participation, son heure de gloire. Vieux rêve néo-bonapartiste : l’ambition était d’instaurer, sous la tutelle du monarque républicain, un système économico-social nouveau, celui de l’association capital-travail.
Quiconque prend connaissance des folles rémunérations que les PDG du CAC 40 s’octroient à eux-mêmes oscille naturellement entre l’écoeurement et le rêve.
C’est une étrangeté à laquelle les promeneurs parisiens ne prennent ordinairement pas garde. Lorsque l’on quitte la place de la Bastille pour emprunter la rue du Faubourg Saint-Antoine, la chaussée présente quelques centaines de mètres plus loin une étrange courbe.