Des collégiens découvrent les fables de Kalîla wa Dimna, œuvre majeure du Moyen-Orient qui a voyagé à travers les âges jusqu’en France où elles ont inspiré Jean de La Fontaine. Au même moment à Aix-en-Provence,1…
ovence, un opéra en arabe adapté de Kalîla wa Dimna est créé dans le cadre d'un des plus grands festivals d'art lyrique du monde, réunissant des artistes palestiniens, libanais, marocains, tunisiens et turcs.
Voyage d'un texte à travers les siècles, de l'orient vers l'occident ; texte reçu par des enfants français "issus de l'immigration", pour nous offrir une méditation sur le sens d'une telle provenance, cet opéra vient, à sa manière, faire se rencontrer la banlieue française et le Proche-Orient, migrations ordinaires et extraordinaires, poésie et politique.
« Même si vous tuez un poète, mille chansons lui survivront ». Des collégiens d'une banlieue d'Aix-en-Provence assistent à la création d'un opéra en arabe, écrit par un poète syrien en exil. Durant le confinement, le documentaire de David Daurier et Jean-Marie Montangerand, sortie en salle en 2019, est à retrouver en libre accès en partenariat avec Mediapart.
Après un mois en salle "Les yeux de la parole" est toujours à l'affiche à Paris et en tournée dans toute la France. A cette occasion, nous vous offrons un texte issu du film écrit par Fady Jomar, poète syrien en exil.
La diffusion sur France Culture d'une conférence intitulée "Ce que la Fontaine doit aux arabes" a engendré de nombreuses réactions et suscité près d'un millier de commentaires, souvent arabophobes. Parmi les sources orientales de Jean de La Fontaine, les fables d'Ibn al-Muqaffa' constituent justement le point de départ de notre film "Les Yeux de la Parole", actuellement au cinéma.
La série d’attentats commis en France depuis 2012 a exacerbé la répression à l’égard des marqueurs symboliques d’une culture déjà marginalisée. Dans les procès à la 16ème chambre du TGI de Paris[1], les accusés pour « association de malfaiteurs en vue de préparer ou commettre des actes terroristes » sont systématiquement interrogés sur leur apprentissage de la langue arabe. Par Montassir Sakhi.
« Filmer la rencontre et la reconnaissance, par-delà une fracture Nord-Sud, par-delà notre société d'apartheid à la française, par-delà le racisme, les préjugés, l'ignorance et l'indifférence : tel est le pari, réussi jusqu'à chambouler au plus profond des consciences, des Yeux de la parole. » Antoine Perraud, Mediapart
Entretien avec Marie Varin, enseignante d'arabe et chercheure, maître de conférences à l'université de Rennes 2, professeure aux Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan et secrétaire de l'Association Française des Arabisants (AFDA)
L'historien et professeur au Collège de France Patrick Boucheron, intervient à propos des Yeux de la Parole, film à découvrir sur le Studio de Mediapart jusqu'au 12 mars.
« Avant de dire la vérité, assure-toi d’avoir un bon cheval ». Comme le rappelle ce proverbe tzigane, l’exil est souvent le compagnon, si ce n’est le corollaire, du courage de dire l’oppression et l’injustice, de nommer le mensonge politique fondamental : l’arbitraire déguisé en légitimité, l’imposture drapée des vieux habits du destin.
Les yeux de la parole, film documentaire réalisé par David Daurier et Jean-Marie Montangerand, en salle le 13 mars 2019. En avant-première sur Mediapart le 20 février.