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En faisant fi de la forme, sans sacrifier le fond, Paul Emond signe une revisite dépoussiérée et décorsetée du roman éponyme de Gustave Flaubert. Loin des errances romantiques et des contraintes littéraires de l’époque, plus vivante et passionnée que jamais, la nouvelle Emma virevolte au son du bal musette et invite le spectateur dans une danse effrénée, burlesque et poétique.
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Inaudibles trop longtemps, les mots frappent, brûlent. Ils révèlent l’indicible vérité, le douloureux désamour entre une mère et son fils putatif. Chacun, l’un après l’autre, libère sa conscience, dévoile ses fêlures et se confesse à l’attention d’un dieu sourd, ingrat et oublieux.
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Les cheveux mi-longs, châtain foncés, le regard pénétrant, ténébreux, Julien Derouault est un amoureux du geste et des mots. La langue déliée, il aime parler de son travail, de ses lectures, de tout ce qui le passionne, le touche. Être sensible et réservé, il a la générosité des artistes acharnés, perfectionnistes, qui aiment transmettre, donner. Il vit, danse, il respire « la » chorégraphie.
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Rarement suite n’a été aussi réussie que celle du Misanthrope. Avec verve et ingéniosité, Jacques Rampal, digne héritier de Molière, fait revivre la langue des Précieuses Ridicules Avec fougue et malignité Célimène et Alceste s’aiment et s’affrontent à coup d’intelligentes et caustiques joutes verbales.
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Deux silhouettes longilignes se font face. Elles se jaugent, se rapprochent, s’affrontent. La confrontation est électrique, suffocante. Tout semble opposer ces deux êtres. L’un est l’homme le plus puissant de Russie, l’autre une procureure exilée rêvant de justice et de liberté. Dans ce huis-clos diabolique, chacun manipule l’autre, le pousse dans ses retranchements, espérant trouver la faille.
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Les dialogues sont cinglants. Les mots tranchants. Les rapports entre les êtres scrutés, disséqués. Construit comme une comédie de mœurs, comme un instantané de l’absurdité des relations humaines, ce huis-clos psychologique, ciselé par l’épatante Chloé Lambert, dessine un portrait tragi-comique d’une société psychotique où la communication achoppe.
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Impuissant, témoin consentant, le public du Poche-Montparnasse assiste à la descente aux enfers, glaciale et clinique, d’un médecin pris au piège de ses principes, de ses coutumes, de ses démons familiers. Avec sensibilité et fougue, Alexis Moncorgé donne couleur et profondeur aux mots de Stefan Zweig. Le regard fiévreux, les gestes nerveux, il se glisse peu à peu dans la peau de cet être perdu.
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Oubliez grisaille et morosité… entrez sans attendre sous la piste aux étoiles magique et féérique de Love Circus… à la sortie, sourire aux lèvres et musique en tête vous serez Happy, c’est garanti.
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Un jeune orgueilleux, un père jaloux, un cheval de légende, les steppes arides des plaines afghanes, servent de matrice à ce spectacle singulier et poétique. Avec trois fois rien, 3 comédiens d’exception et un étonnant musicien nous éloignent de Paris et nous embarquent dans un fabuleux voyage initiatique. L’inventive mise en scène d’Eric Bouvron et d’Anne Bourgeois souligne cet étrange phénomène.
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C’est un coup de poing d’une violence inouïe. C’est une comédie humaine, drôle et poignante. C’est une danse troublante et intense. C’est un cri de douleur hallucinant où légèreté et humour combattent avec force l’insupportable, l’innommable acte. Portée par la lumineuse et fantastique Andréa Bescond, ce spectacle brillant, singulier et terriblement audacieux, dénonce le viol, la pédophilie.