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Les mots frappent, cognent, rebondissent. Les discours se suivent, se répondent. Les regards se perdent, se cherchent, se fuient. Les gestes sont tendres ou violents. De monologue en monologue, un dialogue singulier sur la vie, sur les rapports à l’autre, aux autres, se construit. L’un après l’autre, quatre artistes, comédiens ou metteurs en scène, se livrent sans fard, se déchirent.
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C’est le récit d’une vie, la confession d’une enfant blessée, un manifeste brutal, lucide, sans concession. C’est une parole crue, poignante d’un cœur qui a la rage, d’un corps en souffrance. C’est une charge déchirante sur les violences subies, ressenties par cette putain terriblement humaine. C’est un texte puissant, terrifiant, poétique et dévastateur qui pénètre l’âme. Saisissant !
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Sexe faible pour certains, objet de désir pour d’autres, la Femme se bat depuis des décennies contre les clichés, les stéréotypes machistes, pour avoir les mêmes droits que leur homologue masculin. En s’attaquant frontalement aux problèmes rencontrés par les femmes pour s’émanciper, les quatre auteures de cette pièce signent un spectacle autant désopilant qu’instructif, une réussite !
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Elle tourne, elle tourne la jolie farandole des corps au Vieux-Colombier. Elle enivre les sens et enferre le spectateur dans cette quête du plaisir charnel, dans ce coït salvateur et éphémère. Toute envoûtante qu’elle est, elle se fissure et se rompt, alourdie par l’introduction d’un maître du jeu superflu autant qu’inutile.
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A l'occasion de la diffusion sur Arte, mardi 29 novembre 2016, du dernier film de l'actrice Ronit Elkabetz, disparue en avril dernier, plongez en apnée dans l’intimité d’un couple qui se déchire en place publique. En abordant le délicat sujet du divorce en Israël, la fratrie Elkabetz signe un film qui oscille entre dureté, âpreté et humour… une réussite.
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En abordant le délicat sujet du deuil, Mohamed El Khatib parle, sans pathos, avec beaucoup de sensibilité et d’humour, de celle qui lui a donné la vie, le goût des gens, des autres. Il évoque, sans s’appesantir, avec drôlerie, sa peine, l’absence. Derrière les rires et les gentilles moqueries, il hurle son amour filial en un cri d’amour singulier et détonnant qui en déconcertera plus d'un.
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Dans un décor de rêve aux teintes roses et ocres, Theeb, dernier fils d’un Cheik respecté, choyé par ses frères, va, à son corps défendant, découvrir l’aridité, l’âpreté la rugosité de ce désert si familier. En suivant ce parcours initiatique et féroce, Naji Abu Nowar nous plonge au cœur d’us et coutumes ancestraux d’un peuple fier et libre. Un moment cinématographique singulier, intense.
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Comment ne pas se laisser séduire par cette comédie fraîche et décalée ? Du casting réussi mêlant jeunes talents et comédiens confirmés, à la mise en scène vive et piquante, en passant par un scénario ciselé riche en rebondissements et facéties en tout genre, tout fait, de Rupture pour tous, un fantaisie cinématographique délectable, aigre-douce et drôle, une gourmandise à savourer sans tarder.
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Totalement habitée par l’aliénation contenue de son personnage, Isabelle Adjani, visage figé, marmoréen, bouillonne et tempête de l’intérieur. Troublante dans ce film très inégal, elle donne avec Corinne Masiero une couleur intense à l’ensemble et interroge nos consciences sur le sujet brûlant qu’est la souffrance au travail.
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Les phrases proustiennes coulent, fluides. Elles prennent vie grâce au fabuleux talent de conteur de Michel Voïta. Le parc, l’escalier, la chambre de l’enfant attendant le baiser de sa mère, se dessinent avec une netteté incroyable. Stimulant adroitement notre imagination, le comédien nous embarque dans un voyage fascinant à travers le temps au cœur des souvenirs émus du narrateur.