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« Trop de féminisme tue le féminisme », « intégrisme », « lynchage », « maccarthysme », « Inquisition » : non, vraiment non. Rien ne va dans le texte publié sur un blog de Mediapart en soutien à Adrien Quatennens : ces caractérisations sont honteuses. Pourquoi ce texte outrancier se trompe sur toute la ligne.
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Cet article co-écrit avec Ugo Palheta évoque le déchaînement raciste et autoritaire qui a suivi le meurtre atroce de Samuel Paty. Ce déferlement de haine prend le tour très concret d’une instrumentalisation politique sordide: une stratégie du choc imposant des mesures inimaginables en temps ordinaire. Comment y réfléchir, comment y réagir?
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Entre charité et solidarité, la frontière pourrait sembler ténue. Elle ne l’est pas. La charité est en surplomb, inégal, hiérarchique, quand la justice sociale et l’égale dignité sont les piliers de la solidarité pratique qui est aussi politique. Celle que les forces de l’ordre nassent, intimident et répriment, comme à Montreuil le 1er mai, pendant qu’E. Macron ose nous parler de «jours heureux».
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Ce texte est né d'un enthousiasme, d'un espoir et d'une frustration. Enthousiasme devant le foisonnement des solidarités. Espoir devant tant d'affirmations que «rien ne sera comme avant». Frustration devant le manque de maillons entre l’urgence et le «monde d’après». Contribution à une très vaste discussion collective dont nous avons vraiment besoin.
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«Terrorisme intellectuel» apparenté à du «stalinisme», «stratégie d’entrisme», «ségrégationnisme»: n’en jetez plus. Dans la tribune des «80 intellectuels» contre la pensée décoloniale publiée par Le Point, la virulence de la vindicte n’a d’égale que l’appel à la censure. Entre l'indigne et l'infâme.
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Des châteaux qui brûlent, d'Arno Bertina, raconte ce qui, dans toute insubordination, grève ou rébellion, dessine les tâtonnements de la stratégie et les discussions qui font advenir des sujets agissants et puissants. Les grévistes se font actrices et acteurs de leur propre histoire. La scène se passe en Bretagne dans un abattoir, mais ce pourrait être n'importe où quand la lutte lève les verrous.
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Christine Angot nous traitera de « salauds » – comme elle l’a fait dans Libération. On aimerait pouvoir lui répondre que les salauds ne sont pas de ce côté. Auprès d’elle, c’est sans doute peine perdue. Mais au-delà, il est possible d’expliquer pourquoi, tout en luttant pied à pied contre le FN, sans relâche et sans concession, ce combat ne passe pas par le vote Macron.
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La France ! France aux mille vertus, France éternelle et universelle, France qu’un peu partout on vénère, à laquelle on fait appel. Hollande l’a déclinée sur tous les tons dans son discours sur « la démocratie face au terrorisme » prononcé le 8 septembre à Paris. France de la fraternité et de l’égalité ; France celle dont on peut être fier.e ; celle qu’on évoque par toute la Terre…
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Dans les manifestations, grèves, occupations, la pensée de l’étape suivante se fait hésitante voire chancelante. Après tant de mouvements défaits, comment penser collectivement les stratégies pour renouer, dans nos luttes, avec l'espoir et les victoires? Pourquoi ne pas réfléchir par exemple à la force coordonnée de comités de grève, d’action, de quartier, fédérés: un pouvoir face au pouvoir?
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Le Premier ministre manie en habitué les éléments de langage désormais envahissants dans le vocabulaire des gouvernants : "changement", "courage des réformes", "souplesse", nécessité de "bouger". Mais ces mots se vident de sens face à une politique brutale de régression sociale. Parler de "gauche", décidément, pour ce gouvernement relève d'une imposture - qui continue d'être un obstacle politique.