Nous définirons le nihilisme d'Etat comme une forme de totalitarisme, dont le but premier vise à anéantir, à réduire à « rien » l’essence juridique d’un peuple par la non reconnaissance de son droit à décider de la conduite de son destin.
"La constitution gabonaise reste, dans son essence, un vestige colonial. Il a longtemps été un calque des institutions de la 5ème République française qui avait fait du Général de Gaulle le premier « monarque républicain » de l’histoire de France. En ce sens, le projet d’Ali Bongo ne fait que suivre une ligne politique tracée par Léon Mba et amplifiée à une échelle hyperbolique par Omar Bongo."
L’oriengo, "inventé" par Kaki Disco, est une danse qui a su transformer le geste claudicant en une signature esthétique. A la manière des danseurs hip-hop, les handicapés gabonais de l’oriengo jouent avec leur corps, proposent au public des postures variées et spectaculaires en exécutant des pirouettes avec leurs bras et leurs jambes.
"Ce personnage d'arlequin fabriqué dans les vignobles champenois a si bien avalé la potion zombifiante qu'il est devenu le défenseur zélé, au même titre qu’Alain-Claude Bilié Bye Nze, d’un pouvoir usurpé. Ivre du sortilège zombifiant, il appelle désormais à l’étouffement de toute voix discordante, à envoyer en prison tous ceux qui rejettent le pouvoir illégitime d’Ali Bongo"
Fantasme du sauvage africain. Créature an-historique figée au stade pré-logique. « Le fardeau de l’homme blanc » revient alors à le faire entrer dans l’histoire en commençant par réprimer ses bas instincts qui le poussent à produire des enfants comme des rats et menacent la civilisation européenne.
« L’Etat [oppresseur] qui nous est alors moralement inférieur ne peut nous forcer. Seuls peuvent nous forcer ceux qui obéissent à une loi supérieure à la mienne. Ceux-là me forcent à leur ressembler. » Henry David Thoreau, De la désobéissance civile.
Qui est Ali Bongo ? Comment arrive-t-on logiquement à s’imposer à une population qui vous a unanimement rejeté ? Non, Hannah Arendt, on ne saurait ici parler de « la banalité du mal ». Avec cet homme, nous faisons face à une monstruosité froide. A un individu porté par une âme irréductiblement meurtrière, foncièrement assassine, mathématiquement criminelle.
Au regard d’une situation politique, à l’évidence, inextricable, le pragmatisme commande de déplacer le champ de bataille du projet de destitution d’Ali Bongo, voué à l’échec, vers des objectifs réalisables à commencer par la réalisation d'une unité sincère et solide derrière le candidat – Casimir Oye Mba est mon choix par défaut – porteur d’un nouvel idéal.
La radicalité de la lutte du peuple d’en bas doit viser, non seulement l’alternance démocratique, mais la conquête des droits socio-économiques. C'est que le Makaya des bas-fonds de Libreville ne doit pas aller se faire écraser par les chars de « l’armée en or » d’Ali Bongo Ondimba afin de laisser s’installer à sa place un autre autocrate qui exercera un pouvoir démesuré.
L’islamisme radical est accusé de nihilisme et d’obscurantisme parce qu’il mène au massacre d’innocents. Il me semble que laisser mourir une jeune maman aux portes d’un hôpital sans la moindre assistance – drame que vivent de milliers d’Africains au quotidien – est un acte d’une violence extrême au même titre que le fait d’armer un analphabète d’une ceinture explosive.