« J’ai touché un tabou français » : Christelle Morançais reprend la rhétorique classique du tabou brisé pour tenter de justifier les annonces de coupes dans les subventions culture, sport, égalité femmes/hommes... Une formule pratique, délégitimant l'objet détabouïsé en héroïsant qui ose un tel geste. Aucun courage pourtant à agir ainsi et à ne pas prévenir les citoyennes et les citoyens avant l'élection.
Le philosophe Enrique Dussel est décédé le 5 novembre dernier. Né en 1934 en Argentine, exilé depuis 1975 au Mexique, Dussel, est l’auteur d’une œuvre considérable, très partiellement accessible en français. Il faut saluer en ce sens la traduction par E. Levine de Philosophie de la Libération, car si l’on peut penser « avec et contre » Dussel, on pense assurément moins bien en ignorant son œuvre.
La question de la pertinence du système des 500 parrainages revient régulièrement au moment de l’élection présidentielle. Plutôt que de revenir au système de l’anonymat des signatures, il serait préférable d’élargir le champ de la responsabilité de la sélection aux citoyens.
Par cohérence avec leur critique justifiée du présidentialisme, les forces de gauche devraient vouloir incarner l’alternative institutionnelle qu’elles défendent, pour la rendre crédible et privilégier le programme sur les candidatures. Mais le présidentialisme est vraiment un fléau difficile à dépasser...
Une nouvelle requête auprès de la CEDH rappelle à qui l’oublierait que notre pays continue d’enfermer des enfants en centres de rétention. Alors que nul n’ignore les conséquences désastreuses de ces placements, nous ne serons jamais assez répétitifs ni assez nombreux pour dénoncer cette pratique, totalement contraire à l’intérêt de l’enfant.