L’hôpital public est à l’image de ce que deviennent les institutions, des lieux où les abus sont à la fois masqués et encouragés. Un lieu où celles et ceux qui s’élèvent contre ces perversions généralisées sont sévèrement réprimés. Le deux poids deux mesures est à l’oeuvre. Exemple avec la remise de l'ordre national du mérite pour une directrice après des violations graves des droits fondamentaux.
Alors que des Assises de la santé mentale débutent ce jour, nous publions une lettre ouverte à la présidente de l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (UNAFAM), participante à ces Assises. Restée sans réponse, cette lettre adressée début septembre demande une clarification des positions de l'association envers les privations de liberté.
[Archive] Avant le covid, partout en France, des soignants se sont soulevés pour lancer l’alerte sur l’état du système de santé et de l’hôpital public. Puis il y a eu le covid, parenthèse de déstabilisation du pouvoir gestionnaire, et réorganisation par les collectifs de travail de l’hôpital. Puis la reprise en main. Plus violente que jamais.
Le soulèvement contre les Assises de la psychiatrie couchée organisées par le pouvoir émerge. Nous publions la déclaration pour la constitution d'un Comité de défense de la psychiatrie en provenance de l'établissement psychiatrique du Vinatier à Lyon. Il appelle à la construction d'un mouvement large pour une psychiatrie décente et humaine tout en ébauchant un programme de refondation.
Engagées depuis plus d’une décennie, les contre-réformes en psychiatrie poursuivent leur marche. D’ici quelques semaines, les Assises de la psychiatrie et de la santé mentale décidées par le gouvernement seront l’occasion d’entériner la disparition de la psychiatrie au profit de la cérébrologie. Là, nous en sommes à l’heure de la consultation par internet pour préparer ces Assises.
En 2021, mieux vaut ne pas être lanceur d’alerte en psychiatrie. Alors que le Conseil Constitutionnel tance le gouvernement et ses inconstitutionnalité répétées, les HP et le gouvernement n’ont plus de respect pour la loi, les contre-pouvoirs et le pacte démocratique ordinaire. « La loi et les pratiques réelles on s'en tape » est la formule de cet imaginaire transgressif et destructeur.
Récemment, un communiqué d’associations agissant dans le champ de l’autisme est paru pour soutenir la politique gouvernementale en cours. Depuis une dizaine d'années, l'autisme est l'un des laboratoires spécialisés des politiques néolibérales. Un marché régi par le droit privé se crée. Dans ce cadre, les associations d'usagers tendraient-elles à se muer en associations de consommateurs?
En guise d’illustration de la mutation cérébrologique du champ de la psychiatrie et de la santé mentale, l'institut Montaigne et le site de FondaMental vantent une «radicalité» dans les décisions politiques à prendre. Radicalité fondée sur l'ubérisation de la psychiatrie.
Décidées par le gouvernement, « les Assises de la psychiatrie » sont l'un des éléments de la stratégie d'étouffement d'une psychiatrie soignante. Ces Assises de la psychiatrie couchée entérineront sa disparition au profit de ce que nous décrirons sous le terme de cérébrologie.
Alors que reprennent les travaux pour la réforme du financement de la psychiatrie ce vendredi 12 février, la psychiatrie contemporaine continue de s'égarer entre cerveau et camisole, dans une impasse bien peu onirique. En attendant... Pas de trêve pour le rêve!