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Elle avait planté là, incrédules, verts, les deux idiots stupéfaits qui n’avaient pas du tout imaginé que les choses pouvaient se passer de la sorte au cours de leur scénario un peu trop bien huilé, mais qui sonnait complètement faux.
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Mais, revenons au jour mémorable du départ des pauvres bêtes, ce matin de mars. A l’improviste, la pseudo-fermière rejoignit le trio à temps pour se planter devant les battants du box encore fermé du vieux pépère qui ne se doutait de rien
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Ses activités syndicales et bien d’autres activités bien moins louables l’éloignèrent beaucoup de chez lui. Bécassine mettait ses absences sur le compte du travail et du dévouement à la bonne cause, jusqu’à ce qu’elle se rende compte, au bout des vingt-cinq ans de syndicalisme du gigolo, que la bonne cause n’était pas celle qu’elle croyait.
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Ensuite, pour s’occuper, tout en se contentant de la générosité des conséquentes allocations de chômage, qu’on appelait, à cette époque, ASSEDIC et qui, malgré ses activités de tenancier de la plus belle brasserie d’Amiens, lui étaient versées chaque mois depuis son licenciement, au pro rata des salaires exorbitants dont il avait bénéficié en tant que Directeur du Marketing...
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Avant la signature de la vente et l’ouverture de l’établissement, le futur nouveau propriétaire voulut montrer l’endroit à son épouse. « Je t’ai acheté la plus belle brasserie d’Amiens », lui déclara-t-il. Sidérée, elle n’avait rien répondu ; elle n’avait pas besoin d’une brasserie, surtout si loin de la maison
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Il ne tarda pas à être mis au placard de l’entreprise qui l’employait à cette période, exil de trois ans dont, n’ayant alors plus de responsabilités commerciales à assumer, ni de tâche à accomplir, il survécut grâce à des activités syndicales parfaitement opportunistes qui lui apportaient néanmoins la gloire (du moins, il le croyait
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Cela ne fut qu’un contretemps passager pour le couple illégitime qui, loin du domicile conjugal du gigolo, dut trouver d’autres moments et d’autres lieux de rendez-vous. Le mois suivant, le soir de la Saint-Valentin, son épouse lui ayant demandé de rentrer pour un petit repas en amoureux,
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Toujours est-il qu’au bout de neuf ans de comptages très passionnants de slips dans les rayons d'hypermarchés, notre héros du business décida de démissionner et de devenir agent commercial, à son compte. Il commença par acheter tout le matériel qu’il jugeait indispensable : des portants à installer dans sa voiture pour les vêtements dont il se fournit à Paris, dans le quartier du Sentier,
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Au bout de trois ans, il acheta une maison avec sa compagne, prenant soin de lui laisser à rembourser l’emprunt souscrit pour neuf ans car, disait-il, il était pour sa part assis sur un siège éjectable alors qu’elle avait un emploi sûr, étant devenue fonctionnaire de l’éducation nationale, grâce à ses études.
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La première semaine, son nouvel emploi consista à visiter les clients sous la conduite de son directeur des ventes qui, le soir venu, allait coucher chez l’une ou l’autre de ses maîtresses, qu’il avait à la pelle dans des villes différentes et qu’il comblait de cadeaux, chaussures de luxe, parfums, fleurs, porte-jarretelles,