Avril en averses, en fleurs dépouillées et sautes de vent, avril désespérant. Perles de pluie par myriades glissant sur les vitres. Larmes des femmes qui ont fui la guerre, des femmes trahies, des femmes abandonnées. Les peuples attendent leur printemps. Sera-ce vainement ?
Là était un passant, le ventre tenaillé par la faim, dans le froid mordant et le violent vent d’hiver chargé de flocons drus qui piquent les yeux, collent aux cils, rougissent les oreilles et vous font baisser la tête. Là dans la nuit noire furent des étoiles clignotant depuis le fin fond de l’univers, comme lanternes d’un dieu absent, si follement espéré.
Froid glacial, bise hivernale,
Neige rougie, noire et sale,
Sans autres étoiles, les nuits d’avril
Qu’obus, bombes et missiles
Explosant en fleurs de sang et de chair
C’est l’hiver, la guerre, l’enfer
Je publie ici un article de mon cousin germain Dominique Fache (1949-2021), agrégé de russe, ancien Directeur général de Schlumberger puis d'Enel pour la Russie et la CEI, éminent observateur de la Russie contemporaine et de son chef mafieux.
Un fin connaisseur de la Russie, Français parfaitement russophone, aujourd'hui décédé, a laissé un portrait du nouveau tsar de toutes les Russies dans ses mémoires. Il m'a confié ce texte en 2020. Je ne corrige pas les fautes ni les accents qui manquent.