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Il était une fois un jeune-homme qui rêvait de devenir riche et, bien sûr, puissant. Son idée d’enfant, quand quelqu’un lui demandait ce qu’il voulait faire plus tard, question la plus bête qui soit à poser à un enfant, il répondait justement « jeune-homme ». Cet âge est non seulement sans pitié, mais aussi sans imagination.
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Coule la rivière, dispersant des bulles au fil de l’eau ainsi que mes rêves évanescents, comme passe la vie trop brève, comme fuient les heures, comme filent les nuages à travers ciel, comme à tire d’aile fendent les airs les hirondelles
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Avril en fleurs, avril en pleurs. Sans relâche, de l’Ukraine au Yémen, du Mexique au Soudan, l’Histoire déverse ses malheurs sur un monde à feu et à sang, des innocents tombent sous les coups de lâches
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Tu as renié l’homme que j’ai tant aimé en toi, depuis si longtemps, le personnage que je croyais voir en toi, mais que tu fis seulement semblant d’être au fil de nos longues années ensemble,
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Partir ! Partir loin des avrils glacés de Normandie, vers une île ensoleillée, une ville où le ciel reste bleu, où descendent, le long des murs chaulés qui réverbèrent la chaleur et la lumière de l’été, les touffes colorées des bougainvillées
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Jeune, tu avais la beauté du diable et je t’aimai au long des heures, des jours, des semaines, des mois, des années, en ton absence bien souvent.
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Je rêvais de soirs de paix, de tendresse, de bien-être simple, à l’heure des cheveux gris, après une vie trépidante et bien remplie. Je rêvais de nuits calmes et douces, de mots d’amour pour saluer chaque nouveau jour avec toi,
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A peine apparu, le printemps s’est enfui, abandonnant à leur sort et au vent du nord les jonquilles affolées, les fleurs blanches de l’amélanchier, les pétales roses de l’amandier, les buissons odorants de l’osmanthus, exilé de la lointaine Guilin
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Nous n’aurons jamais assez de larmes, nous les femmes, pour pleurer sur vos mensonges, vos trahisons, votre violence, vos guerres, vos meurtres, votre cruauté.
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Le sourire du printemps ne saurait dissimuler la face grimaçante de l’ancien monde toujours présent. Impossible de se réjouir du Renouveau ! Seuls des monstres guerriers font la ronde autour de nous, des hommes en noir, anonymes violents, bottés, casqués, surarmés, indifférenciés.