Pour ceux qui veulent voir une moitié de tête chauve, une fille qui dit merci dans sa baignoire, la littérature contemporaine qui n'existe pas encore, un type qui lit dans les bars du Marais et qui rencontre un futur mort, la poussière poétique, les mouches qui empêchent les âmes d'agir,
Fassbinder, la mort en fanfare est un roman. Le sujet du roman est Fassbinder mais ce n’est pas une biographie romancée ni un roman biographique, plutôt une sorte de traduction, la traduction d’un homme dans un autre, d’une société dans une autre, d’images dans des mots, un voyage allemand, dangereusement Sturm, intensément Drang, où la violence commence par soi-même.
C'est un livre anormal, sans couture ni collage, dépliable, publié ce jour à Rouen par derrière la salle de bain, c’est dire que ce n’est pas pour les petites filles ni pour les petits chanteurs de la Maîtrise Saint Evode ou ceux de la Croix de bois, le bois de la croix une pauvreté, le bois une pauvreté du Christ charpentier, néanmoins l’Eglise préfère la pierre pour être solidement bâtie.