Devant des socialistes affligés et avant d’entendre des économistes atterrés, je vais essayer de tenir mon rang de sociologue révolté et de citoyen indigné [1]. Les sujets de révolte ne manquent pas, et c’est là une des difficultés de la période : on ne peut plus, par exemple, faire comme si les enjeux environnementaux globaux venaient après tous les autres, comme s’il y avait une hiérarchie évidente des problèmes.
Les « socialistes affligés » ont tenu leur pari et ont rassemblé les dirigeants de partis de gauche qui n’avaient plus l’habitude de se voir et de se parler ces derniers temps : Pierre Laurent (PCF), Éric Coquerel (PG), Clémentine Autain (Ensemble), Gérard Filoche (PS), Eva Joly, Pascal Durand et Julien Bayou (EELV) ont dialogué dans la bonne humeur !
Professeur de sciences politiques à University College London, Philippe Marlière est co-fondateur avec l’ex-eurodéputé PS Liêm Hoang Ngoc du club des "socialistes affligés". Il explique leur démarche, à la fois critique et constructive, et qui n’exclut personne entre le PS et le Front de gauche. Le Club des "socialistes affligés" sera officiellement lancé samedi 7 juin lors d’un colloque à Paris sur les alternatives à la politique de l’offre.
Professeur de sciences politiques françaises et européennes à University College à Londres, Philippe Marlière crée avec l’ex député européen Liem Hoang Ngoc un « club » baptisé les « socialistes affligés », qui se réunit samedi 7 juin à Paris.