Version numérique de la revue Dedans-Dehors, ce blog informe sur les conditions de détention en France. Il décrypte les politiques pénales et pénitentiaires, ainsi que leurs effets sur le terrain. Il1…
donne la parole aux témoins quotidiens de la prison : les détenus et leurs proches venant au parloir, les professionnels et intervenants en détention (personnels pénitentiaires, médecins, enseignants, associations, chercheurs…). Des informations et paroles qui reflètent une toute autre réalité que celle des faits divers. Cet envers du décor, où se cachent les dégâts et effets contreproductifs de l’approche répressive, dans laquelle médias et politiques ont enfermé le débat public. www.oip.org
Photo de couverture : (c) G. Korganow / CGLPL
La prison abîme. Physiquement, mentalement. En 1991, le docteur Gonin publiait la seule étude (1) jamais menée sur les conséquences de l’enfermement sur le corps et l’esprit des personnes détenues. Des maux dont elles peuvent toujours témoigner, près de trente ans plus tard. [La prison par les prisonniers, 7/21]
Pour certains détenus, la promenade est le lieu de tous les dangers : là plus qu’ailleurs, c’est la loi du plus fort qui s’applique. D’autres, parce qu’elle est l’un des rares moments où ils peuvent interagir librement, y voient surtout un espace de liberté. Immersion à Fleury-Mérogis, dans les pas d’un promeneur régulier.
Les personnes détenues bénéficient de 3h40 d’activités par jour, 24 minutes le week-end (1)… en moyenne : dans les maisons d’arrêt, elles peuvent passer 22h/24 en cellule. Outre que les activités sont rares, souvent occupationnelles, y accéder peut relever du parcours du combattant tant les contraintes logistiques et sécuritaires sont importantes.
Réservées aux personnes en attente de jugement ou condamnées à de courtes peines, les maisons d’arrêt sont les prisons les plus touchées par la surpopulation. Dans certains établissements anciens, les conditions de vie sont particulièrement éprouvantes.
Quand les détenus prennent la plume : découvrez dans le 100e Dedans Dehors, numéro exceptionnel entièrement rédigé par les détenus. Aujourd'hui, la prison par les prisonniers, 3/21.
Lorsque l’on est confronté à la prison pour la première fois, les premiers jours sont particulièrement difficiles. Les nouveaux arrivants éprouvent avec force toute la violence inhérente à la privation de liberté, renforcée par les conditions de vie souvent très dures en maison d’arrêt. Témoignages. [La prison par les prisonniers, 1/21]
Le dedans qui parle au dehors, dans un numéro écrit entièrement par des personnes détenues, pour le grand public. Afin de décrire de l’intérieur, par ceux qui la vivent, la réalité carcérale.
Maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, avril 2018. Kevin* meurt subitement dans sa cellule, dans les bras de Kilian*, son codétenu. Récemment libéré, Kilian raconte la dégradation rapide de l’état de son ami, le mépris des surveillants face à la gravité de la situation, mais aussi la pauvreté de sa propre prise en charge après le décès.
Depuis 2008, la Cour municipale de Montréal a mis en place un programme de prise en charge spécifique visant à éviter la prison aux personnes atteintes de troubles mentaux. Ce dispositif, d’abord expérimental, s’est déployé dans la province. Et fait des émules jusqu’à Marseille, où Médecins du Monde lance une recherche-action qui s’en inspire.