Pour sa première exposition personnelle à la prestigieuse Galerie Anne de Villepoix, l’artiste d’origine togolaise, Atsoupé nous livre une magnifique leçon de peinture. Elle a su transfigurer sa jeunesse passée dans des pays d’Afrique ravagés par la guerre, et en tirer des portraits témoignant d’une épreuve de vie insolite et profonde.
Florian Mermin pour sa seconde exposition solo à la galerie Backslash confirme la richesse plastique de son univers en conjuguant avec une rare délicatesse les intuitions environnementales de l’Arte Povera à une esthétique plurielle mêlant les frères Grimm et Freud, Cocteau et Penone, Jérôme Bosch et Frankenstein. Un vrai conte de Noël !
Gastineau Massamba partage le sort de ces êtres humains fuyant les violences politiques, sans aucune sécurité économique ni sociale, se déplaçant et migrant à la recherche de meilleures conditions de vie. C’est la force de sa peinture de pouvoir rendre visible le cri silencieux de ceux que nous côtoyons, et de nous faire « entendre » notre propre surdité à la souffrance d’autrui.
Pour la seconde exposition que la galerie Christian Berst consacre à Anna Zemánková, ce sont des oeuvres rarement montrées qui sont présentées en témoignage d’un pouvoir de résilience admirable et poignant.
La galerie Christian Berst nous invite à découvrir la puissance des fétiches de celui qui fut longtemps diagnostiqué : « résidu asilaire irrécupérable ». Ironiquement l’œuvre de Franco Bellucci est une ode à la résilience et à la récupération !
À l’instar de personnalités aussi célèbres que Jean Marais, Dennis Hopper ou Antonin Artaud, Catherine Wilkening fait désormais partie du club des acteurs très restreint, à avoir réussi une double vie de comédienne et de plasticienne. Ses dernières sculptures sont à découvrir jusqu’au 20 mars chez Loo & Lou Gallery à Paris.
En publiant Les Chuchoteurs d’Olivier Bringer, les éditions artderien poursuivent leur exploration des chemins de l’expérimentation artistique. Une denrée aussi précieuse que rare en un temps où l’originalité se perd.
En ouvrant l’Appart, Maurice Renoma qui sut si bien transgresser le dress-code masculin dans les années 60, offre à Paris un nouveau lieu de rencontres artistiques à la programmation énergique et décalée.
Il fallait toute la sensibilité de la comédienne Anouk Grinberg pour réunir dans un livre un ensemble d’écrits bruts exhumés du ghetto de la folie. Pour le lecteur, c’est la découverte d’une « grande littérature » parcourue par un amour de la vie, d’autant plus troublant, qu’il fut conquis dans l’enfer de la vie asilaire !