Au théâtre des Bouffes-du-Nord, on l’avait vu procéder dans la loge, muette, émue, longiligne, tremblante d’intensité avec je ne sais quoi d’une malice égarée...
Pendant les moulinets de vingt heures, j'observais un corbeau travailleur qui revenait au bercail. Il palliait un discours d'un vide sidéral.
Trois brindilles déposées au nid solennellement. Transportées depuis le parc, en urgence absolue.
Nous voici, une fois de plus, suspendus à une parole. Celle des autorités. Les Français attendent l'heure fatidique pour connaître leur sort, et celui des écoles. Surréaliste dans une démocratie. Mais que vaut la parole ?
Nous voici, les yeux écarquillés, face à un homme « de gauche » qui conduit le pays depuis quatre ans.
Nous voici devant les urgences de l'hôpital, de la vaccination, des chômeurs, des retraites.
Nous voici devant une parole officielle qui enfle comme une baudruche. Crue par personne.
Retour sur un concert du monde d'avant, en janvier 2020. Ravel au théâtre des Champs-Elysées est un présent magnifique, une neige scintillante et fraîche. On en mangerait.
Deux pages du « Désert de l'amour » et c'est un éblouissement. L'écrivain surprend toujours ; tord chaque idée reçue, dissèque la bourgeoisie, ausculte l'enfance... sans jamais oublier la poésie. Un bonheur de littérature et de désaccords.