Dimanche soir, à l’écoute des résultats du second tour des législatives, une adolescente s’exclamait : « Pour un changement, ça change grave! », ajoutant : « Là, on va peut-être mieux nous comprendre et nous, on pourra mieux s’exprimer… » et pour finir : « quel pied !... » Cette réaction m’a paru sincère, loin de tout media, le cri du cœur…
Depuis dimanche 22 avril, sur la façade d’apparence marmoréenne que les membres du gouvernement dressent autour de Nicolas Ier, de fâcheuses lézardes n’ont pas échappé aux moins sagaces des observateurs de la vie politique française…
En ce pays tempéré aux paysages variés où il devrait faire bon vivre, la France, que le monde entier nous envie, règne le Petit Nicolas, Pas pour longtemps, jusqu’au 6 mai…
Le pire reproche d’un politique vis-à-vis de son adversaire est de le traiter d’idéaliste. Et pourtant, dans tous les discours, toutes les harangues, toutes les proclamations, il est question d’idéaux. Il en est de même pour le rêve: «Vous n’êtes que des rêveurs, alors que nous proposons des solutions concrètes», nous rabâche la droite.
Ma grand-mère maternelle, Creusoise, avait coutume de dire: «Prévoir la grande lessive ou le grand nettoyage le jour où nous recevons des invités, c'est indécent et stupide!» En l'occurrence, ces invités sont ce que les technocrates définissent comme une «une entité sociologiquement identifiée et circonscrite» qu'on appelle communément... le peuple.