Structure ressource et de projets à la confluence de la création et de l’aménagement des territoires, le POLAU-pôle arts & urbanisme développe en actes un laboratoire d’urbanisme culturel à destination1…
des artistes et opérateurs culturels, des chercheurs, des collectivités et des aménageurs, en France et à l’étranger. En croisant deux cultures professionnelles, il renouvelle les registres de la création artistique et de l’intervention urbaine.
Depuis 2019, le POLAU et ses partenaires développent une démarche singulière sur le bassin ligérien : le parlement de Loire, une approche ouverte qui joue « sérieusement » à retourner les postures anthropo-centrées et à négocier avec les milieux. Autant de clés pour travailler une approche culturelle de l’ingénierie territoriale.
Et si, pour la première fois en Europe, un fleuve avait la possibilité de s'exprimer ?
Et si on imaginait des institutions interespèces pour réinventer notre rapport au vivant ?
Quatre jours d’expériences entre arts, sciences et droits de la nature pour se mettre à l'écoute du fleuve.
Après la Nouvelle-Zélande et l’Inde qui ont respectivement offert le statut de « personnalité juridique » à des entités non-humaines (les fleuves Whanganui et le Gange) au cours de l’année 2017 afin de répondre aux enjeux écologiques, la Région Centre-Val de Loire sera-t-elle la première région européenne à créer un « parlement des humains et des non-humains » ?
Cette tribune est co-rédigée par Patrick Henry (architecte, fondateur de Pratiques urbaines, maître de conférences en école d’architecture), Maud Le Floc’h (urbaniste, directrice du POLAU-pôle arts & urbanisme) et Stéphane Lemoine (architecte, directeur de l’agence AP5, explorateur de « l’urbanisme du mouvement »).