Cela fait 10 ans que Bouna Traoré et Zyed Benna, les « petits » de la tour Rabelais et de la « Pama », au cœur du quartier du chêne-Pointu, sont morts dans un transformateur électrique, mais leur « village », Clichy-sous-Bois, n’est plus tout à fait le même. L’une des villes les plus pauvres du 93 a pansé ses plaies à coups de pelleteuses et bulldozers pour se donner un nouveau visage, un autre futur.
Dans le cadre du dossier "Banlieues : 10 ans après les émeutes, un échec made in France", Respect mag dresse un bilan de l'état des banlieues, 10 ans après. Demain, tout pourrait-il re-péter ? Rencontre avec la jeunesse de ces banlieues et avec les diplômés ; rencontre avec Jordan, 25 ans.
A diplôme égal, les jeunes issus des quartiers difficiles ont 2,7 fois moins de chance d'accéder à un entretien. Un nom qui ne fait « pas assez breton », un code postal qui fait peur, une allure qui ne rentre pas parfaitement dans les clous… Les « bac +5 des banlieues » doivent affronter de nombreux clichés et obstacles, dans leur quête du graal : un premier emploi.
10 ans après les émeutes, Respect mag revient sur ces événements qui ont bouleversé la France et notamment sur le rôle des dirigeants et des politiques. Politiques, tous responsables, tous coupables... ? Le témoignage de Rama Yade.
Deux histoires dans l’histoire : ces remous entre jeunes et policiers, et cette affaire judiciaire qui devait régler ou non le sort de deux agents. Cour d’appel, Cour de cassation, Parquet, magistrats, avocats, rapports, délibérés… L’affaire Zyed et Bouna a été un véritable feuilleton judiciaire qui dure depuis 10 ans. De jugements que l’on a cru définitifs en tenues de nouveaux procès dont les médias ont fait choux gras, Respect mag revient sur une saga parfois complexe.
L’année 2005, au Ministère de l’Intérieur où siège un certain Nicolas Sarkozy qui orchestre déjà sa candidature à l’élection présidentielle de 2007, comme à l’Elysée où règne un Jacques Chirac usé, aura été très rythmée. Au milieu, en artiste politique qui ne sait sur quel pied danser, se tient Dominique de Villepin, le Premier ministre qui veut, sereinement, à ce moment précis, incarner la République.