Le blog de Rocafortis

Une mauvaise nouvelle dans la mesure ou D J Trump n’en devient que plus dangereux à l’international. Une mauvaise nouvelle dans la mesure ou il n’y a en face de lui qu’une opposition tétanisée et désorganisée. Nous entrons dans une phase dangereuse où le destin d’un monde vivable est engagé.

Le moment de l’épuisement réciproque est sans doute arrivé en Ukraine. Les Ukrainiens ne veulent plus se battre (69 % selon Gallup). De l’autre coté, le vainqueur militaire est conscient les limites de son gain. Une hostilité généralisée à son Ouest viendrait fragiliser sa victoire. Le nouveau venu Trump saura t’il jouer les séparateurs ? L’Europe jouera t’elle un rôle de paix?

Nous vivons dans les ruines du réformisme social, de la démocratie, de la fin du colonialisme et du droit international. La polarisation sociale augmente, les adversaires deviennent des ennemis, et les excuses pour la guerres se développent, ainsi que l'extrême droite et la politique de la haine. Il y aura t’il, un jour, un retour à l'idée de révolution ?

Ce n’est jamais évident d’être répudié soudainement alors qu’on croyait faire tout bien comme il faut. Il faut croire que, pour les responsables de l’UE, le divorce avec les USA était chose inimaginable, même si de nombreux observateurs impartiaux (Streeck, Monereo, Mearsheimer) le prévoyaient. Il doit y avoir un aveuglement spécifique aux gens soumis, celui de toujours croire la parole du maître.

« L'offense doit être forte pour qu'on n'ait pas à craindre la vengeance » disait Machiavel C’est ce que semble avoir réussi Trump, vis à vis de l’Europe passée brutalement du statut de partenaire à celui de vassal. Où s’arrêtera l’humiliation ? Le jour ou les peuples d’Europe demanderont des comptes à leurs responsables. Il y faudra un autre équilibre politique au sein de l'Europe.

Le délai raccourci de Trump pour de nouvelles sanctions à venir contre la Russie a été pris dans la panique d’un effondrement imminent de l’armée ukrainienne qui manque de tout, et surtout d’une stratégie réaliste. Cette nouveau délai va néanmoins obliger son auteur à accélérer son programme de reformatage du commerce mondial. Pour quel résultat ?

Loin de rendre l'Europe « plus forte ensemble », l'UE a créé une perte d'influence et d'autonomie sans précédent. Le bloc ressemble désormais à ce qu'il était censé surmonter : un ensemble d'États vassaux, incapables de tracer une voie indépendante et de plus en plus réduits au rôle de protectorat économique de Washington.

La France s’apprête, à ce qu’on dit, à reconnaître un hypothétique État palestinien en Septembre. Que cette information purement symbolique passe pour un acte de bravoure, voilà qui en dit long sur notre état de dégradation morale. Personne ne semble se poser les vraies questions : où, avec qui et comment. Et surtout, restera-t-il, à date, un seul palestinien sur ses jambes pour en profiter ?

La Slovénie se réveille du rêve néolibéral. Non seulement elle paie à nouveau pour une armée qu’elle ne veut pas, mais les nouvelles exigences sont à couper le souffle : Levica calcule que l’allocation de 3 % du PIB équivaut à 20 % du budget national. Le service obligatoire se profile comme une épée de Damoclès, alors que les guerres se propagent à travers l'Europe et au-delà.

La caractéristique principale de la post-démocratie est que, malgré l'existence des élections, la majorité ne gouverne pas – du moins pas au sens causal du terme, en déterminant concrètement les résultats des politiques. Au contraire, le pouvoir et l'influence sont concentrés entre les mains d'un petit sous-ensemble de la société.