Dans la continuité de sa campagne électorale, le président Obama s'est engagé sitôt élu à développer une nouvelle forme de gouvernance, transparente et participative. Dans le dernier numéro du journal of public participation, chercheurs et praticiens se sont penchés sur les promesses et les interrogations que suscitent les premiers jours de l'« Open Government ». Nous reviendrons tout au long de la semaine sur ces travaux, riches d'enseignements sur les nouvelles pratiques de la Maison Blanche, à commencer ici par un article introductif de Thomas Bryer. Les habitués de la « démocratie participative » à la française ne manqueront pas d'y trouver de nombreuses similitudes...
"Le Monde.fr" a publié récemment un article très intéressant sur la distorsion entre les opinions exprimées et les opinions réelles d'une communauté. D'un raccourci très abrupt, on pourrait dire que tout débat a tendance à faire émerger les opinions les plus polarisées, quand bien même l'opinion publique réelle s'avère modérée.
Le projet de loi sur le Grand Paris crée des remous chez les urbanistes aussi bien que chez les collectivités territoriales, voire au sein de l'Etat lui-même. Le 7 octobre dernier, un nouvel acteur habituellement plus réservé participe à la levée de boucliers : la Commission nationale du débat public s'insurge du traitement réservé à la concertation, et par répercussion à l'information et à l'expression des citoyens sur le sujet. Le projet prévoit en effet des mesures de concertation dérogatoires, qui semblent bien sacrifier l'exigence de participation à la bonne avancée des décisions.
C'est tout à fait incidemment, en fin d'une newsletter du comité interministériel des villes, que j'ai appris la tenue d'une concertation publique relative au plan de déplacements urbains d'Ile-de-France. Le Stif, syndicat intercommunal des transports d'Ile-de-France est le pilote de la révision de ce PDUIF et donc l'organisateur de la concertation.
A l'instant TF1 vient de diffuser un programme intitulé "Ma maison pour l'avenir". Du genre à regarder d'un oeil distrait à l'heure de l'apéro. Insignifiant donc. Apparemment la ligne directrice de ce programme de 3 minutes serait "comment mieux vivre à la maison grâce au développement durable".
Six ans après l’adoption de la loi sur la démocratie de proximité, les conseils de quartiers ne semblent pas passer de mode dans les communes françaises. La campagne électorale a vu un certain nombre de candidats proposer la création de ces instances de « démocratie participative » dans les collectivités qui en étaient encore dépourvues. Mais si les premiers mois de mandat municipal voient çà et là éclore de nouveaux conseils de quartiers, la désillusion risque à terme d’être profonde, autant chez les élus que chez les citoyens : dans les faits, ces outils sont rarement les plus pertinents pour mener à bien une politique de participation des citoyens.