Dans ce blog (alimenté au gré de mes envies et surtout de mes disponibilités, i.e. pas souvent), je m'intéresse surtout (mais pas que) à des questions d'appartenance (nationale, religieuse, sexuelle,1…
sociale...), et aux discriminations qui vont avec.
A l'occasion du vote définitif de la loi sur l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe, des relents de la « manif [dite] pour tous » et des propos et agressions homophobes qui sont répétées, j'aimerais revenir sur un argument souvent rabattu par les tenant(e)s de l'inégalité entre couples homo- et hétérosexuels : le prétendu caractère contre-naturel de l'homosexualité. Après avoir battu en brèche cette idée reçue, je la replacerai dans une tendance lourde et déjà ancienne, celle d'invoquer la mère Nature pour justifier les frontières sociales que l'on veut ériger plus qu'il ne faudrait entre les personnes, ici homo et hétérosexuel(le)s, là hommes et femmes, là encore blanc(le)s et noir(e)s, etc. Et une mère Nature plus fantasmée que réelle, dont il conviendra de se demander à quoi peut-elle bien servir.
La thématique de ce blog nouveau-né porte sur le jeu des appartenances sociales (sexuelles, nationales, ethniques…), relativement à des débats d’actualité (mariage pour tous, vote des extra-communautaires, immigration, égalité hommes-femmes…). On peut donc s’étonner de la présence ici d’un billet à portée plus économico-sociale, concernant le chômage de masse. C’est oublier que le système actuel divise la population active en deux catégories
On trouve bien des similitudes entre deux débats sociétaux majeurs actuels, celui qui anime ces derniers jours la sphère politico-médiatique : le mariage pour tous, et celui qui revient tel un serpent de mer depuis des lustres : le vote des personnes extra-communautaires aux élections locales.