D'abord vous vous rendez à Abuja ou à Lagos. Puis vous vous décidez à prendre un vol national jusqu'à Enugu, qui se trouve dans le sud-est du Nigeria. Dans l'avion, vous êtes le seul étranger, tout le monde vous a repéré. A l'atterrissage, vous réalisez que l'aéroport d'Enugu a la taille d'un aérodrome de province. Vous êtes en pleine campagne nigériane.
Moins de trois ans après l'ennuyeux "High violet", The National remet en jeu son statut de groupe le plus influent de la scène rock indépendante new-yorkaise. Ce relatif manque d'attente, au vu des standards actuels, prend un peu par surprise : c'est tant mieux, car "Trouble will find me" pourrait bien être le classique de The National.
Progressivement remis en selle depuis le début des années 2000 suite à une première vague de rééditions, et grâce à l'influence de porte-voix prompts à le citer comme influence majeure (Jeff Tweedy, de Wilco, dont on reparlera plus loin), "Life is people" marque le véritable retour du vétéran Bill Fay – et quel beau retour.