À peine digérés la chasse aux réfugiés et le tabassage de journalistes survenus en plein Paris que surgissent de nouvelles images de brutalités policières. Assise sur un volcan social proche de l'éruption, la France ne peut plus ignorer la réalité de la Police Nationale sous la Macronie: une institution étouffant la contestation sociale, infestée de voyous proto-fascistes sûrs de leur impunité...
Autrefois délit aujourd’hui opinion politique, la pensée raciste s’est normalisée et banalisée dans ses expressions publiques et médiatiques. Ses apôtres écumant réseaux sociaux et plateaux de télévision, rubricards au sein de prestigieuses institutions de presse écrite professent à visage et plume découverts haine et rejet de l’autre. À l’image de Philippe Bilger et de son dernier billet de blog.
Surfant sur la mobilisation internationale dénonçant le meurtre de George Floyd, une marée humaine a déferlé sur le TGI de Paris et de nombreuses villes de province. La révolte incarnée par Assa Traoré, figure du collectif Adama, n’a semble-t-il pas été correctement comprise par le pouvoir. La demande est pourtant simple: nègres de personne, surtout pas de la police, nous exigeons la justice...
La commémoration de l'abolition de l'esclavage, nichée au sein de l'agenda présidentiel comme un caillou dans un soulier, n'a pas rassemblé les français. Autre, son mérite aura été de rappeler les insuffisances présentes et les promesses non tenues de la République envers des afro-descendants jouissant toujours, de par leur couleur, d'un statut particulier au sein de la société...
Que retenir du communiqué de presse du Secrétaire général des Nations-Unies du 28 avril 2016, annonçant la levée de sanctions frappant la Côte d'Ivoire depuis 2004? Le solde de comptes d'une décennie troublée et un nouveau départ ou l'escamotage en règle des responsabilités des uns et des autres doublé d'une inquiétante fuite en avant?
Le 10 avril 2011, veille de la finalisation du coup d'état fomenté par la France et ayant permis l’installation d'Alassane Ouattara à la tête de la Côte d'Ivoire, une marche réunissant des milliers de participants (afro-descendants et ivoiriens pour la plupart) avait lieu dans les rues de Paris. Retour sur cet évènement, honteusement ignoré par des médias hexagonaux alors le doigt sur la couture.
Laurent Gbagbo, dont le procès devant la CPI oscille entre déni de justice et grand-guignol, demeure un symbole de l'Afrique bafouée.
Malgré le traumatisme évident causé par son arrestation le 11 avril 2011 par l'armée française, la prise de conscience et les engagements continentaux ne sont toujours pas à la hauteur...
Véritable camouflet pour la Françafrique, la large défaite enregistrée par Lionel Zinsou face à Patrice Talon à la présidentielle béninoise, marque le premier échec véritable de la France dans sa stratégie de recolonisation sournoise de l'Afrique de L'Ouest. Dans le contexte décérébrant de la Guerre contre le Terrorisme, ce non clair et sans bavure du corps électoral béninois est à savourer.