De Platon à Heidegger, en passant par Drieu La Rochelle, nombre de philosophes et d'écrivains ont connu une vie continuellement traversée soit par une forte tentation de cruauté, soit par un spleen profond. Par quelle chimie psychologique, ou existentielle, cet état d'esprit, souvent paradoxal avec les vertus qu'ils s'efforcent de défendre, habite l'homme de lettres en général ?
Au moment où la défiance vis-à-vis des politiques a atteint son paroxysme, voici quelques positions intempestives à leur égard dans le contexte que nous vivons aujourd'hui.
Il est juste de transposer au roman d'anticipation de Georges Orwell, "1984", ce que Serge Halimi avançait dans sa préface des "Chiens de garde" : « L'actualité des "Chiens de garde" [ou de "1984"], nous aurions préféré ne pas en éprouver la robuste fraîcheur ». Outre la thématique de l'intrusion de l'État dans la vie privée des citoyens, "1984" interpelle par un autre aspect : la novlangue.
De François Mitterand à François Hollande, en passant par Michel Rocard, Pierre Mauroy, Lionel Jospin ou encore Manuel Valls, deux générations d’éléphants du Parti socialiste ont défeuillé les idées de la gauche une par une. Ci-dessous, un spicilège des événements-phares en matière éco-sécuritaire de la droitisation du Parti socialiste français.
Pierre Bourdieu était hostile à la télévision, Jacques Derrida s'en défiait. Et encore, c'était bien avant que l'acuité des manœuvres de la production télévisuelle et des contraintes d'expression médiatique ne rendent possibles que le développement de quelques schèmes limités.