La convocation dès ce mardi 21 septembre et jusqu'en février d'une « conférence sur les perspectives salariales » de la fonction publique par la ministre de la Transformation et de la Fonction publique Amélie de Montchalin augure-t-elle de la fin de l'austérité salariale pratiquée par ce gouvernement comme par ses prédécesseurs ? Sans doute pas.
La grande enquête sur le télétravail réalisée en avril 2020 par la CGT des ingénieurs cadres, techniciens et agents de maîtrise avait déjà fait grand bruit à sa publication et elle est restée une référence reconnue. Elle avait en effet révélé que ce mode d'organisation s'était imposé massivement et surtout en mode dégradé, en particulier pour les femmes.
Un « expert en anticipation des crises », ancien chargé de mission au Medef cité par BFM Business, prédisait en avril dernier « une rentrée sociale compliquée. Avec un faisceau de présomption préoccupant ».
Quelques jours après une nouvelle déroute électorale pour le parti présidentiel et un scrutin marqué par un record historique d'abstention, l'occasion était trop belle pour Emmanuel Macron de reprendre la main.
Alors que la CGT de l'encadrement prépare son prochain congrès (du 23 au 26 novembre 2021 à Rennes), l'actualité de ce début d'été entre en résonance avec son précédent congrès dont le mot d'ordre était « Rien n'est écrit d'avance ». Rien, pas même l'entrée en vigueur -et même en rigueur- de la « réforme » de l'Assurance-chômage.
Tous ceux qui ont participé le 12 juin dernier à pas moins de 140 manifestations en France contre l'extrême droite, contre les lois liberticides du gouvernement, peuvent bien sûr se réjouir que les résultats du premier tour des élections régionales ne valident pas les funestes augures qui depuis des semaines nous annonçaient l'inexorable arrivée du RN à la présidence de plusieurs régions.
Les conjectures sur la volonté d'Emmanuel Macron de mener la réforme des retraites à son terme ont repris de plus belle. Comme si avec le déconfinement et la baisse du nombre de malades en réanimation, la fin de la crise sanitaire avait sonné. Comme si l'heure était venue de dégeler la réforme qui avait suscité un mouvement social d'ampleur juste avant le premier confinement, en mars 2020.
D'abord présentée comme une révolution, l'ambition affichée samedi 5 juin, par les ministres des Finances du G7 d'instaurer « un impôt minimum mondial d’au moins 15 %, appliqué pays par pays », ne résiste guère à l'examen.
Alors que la France se déconfine progressivement et que sonne l'heure du retour au bureau, un baromètre de la santé psychologique des salarié.es français.es, réalisé en ligne du 30 avril au 10 mai 2021 par OpinionWay, montre une forte souffrance des salarié.es.