Il n'est pas certain que les chantres de la réforme des retraites se mettent en pause durant la trêve des confiseurs. Ainsi le patron des patrons s'est fendu d'un entretien au JDD ce week-end pour exhorter l'exécutif à trancher.
Nul ne sait encore s'il y aura des coupures de courant en janvier. Le sujet en tout cas fait beaucoup couler d'encre et de salive. C'est qu'en effet, comme lors de la crise sanitaire, le gouvernement et sa majorité déploient une communication brouillonne et infantilisante pour nous faire porter par avance à chacun la responsabilité des coupures.
Depuis des semaines, Élisabeth Borne soufflait le chaud et le froid. Si le contenu de la réforme des retraites ne faisait plus grand mystère en dépit des concertations en cours, on savait l'exécutif sur le point d'arbitrer un calendrier.
Depuis l'annonce de l'ouverture, fin octobre, de deux enquêtes du Parquet national financier sur les rapports entre Emmanuel Macron et des cabinets de conseil privés, tel McKinsey, le gouvernement a sorti les rames pour affronter une possible tempête.
Cette semaine sera de nouveau marquée le 10 novembre par une journée nationale d'action pour les salaires et contre la réforme des retraites qu'Emmanuel Macron persiste à mener à son terme contre l'avis de toutes les organisations syndicales.
« Si on veut avancer on n’a pas d’autre choix que de travailler davantage », a de nouveau martelé Emmanuel Macron lors de son deuxième entretien en un mois sur France 2.
Il y a des années que le curseur du partage de la valeur ajoutée s'est défavorablement déplacé pour les salarié.es au seul avantage du patronat. Et l'un des marqueurs de cette évolution est la déconnexion systématique des augmentations générales par rapport à l'inflation.
La montée en puissance des mobilisations sociales sur les salaires pourrait connaître ce mardi 18 octobre une nouvelle étape avec la journée nationale interprofessionnelle unitaire à l'appel de la CGT, FO, FSU, Solidaires, les organisations lycéennes et étudiantes UNEF, FIDL, VL MNL.