La réponse un peu courte d’Edouard Launet dans une chronique amusée de Libération [1] à la question de savoir pourquoi Nicolas Sarkozy délaisse le Panthéon – « tout occupé à redonner du pouvoir d’achat aux Français » -, n’épuise pas le sujet.
La forme de fascination de bien des Français pour Barack Obama, à travers les très nombreux articles et dossiers qui lui sont consacrés, mérite qu’on s’y attarde.
La présidence de Nicolas Sarkozy a introduit une profonde rupture dans la conception générale de la France et de son histoire. L’« identité nationale » résolument prônée durant la campagne présidentielle par celui qui n’était encore que le candidat désigné de l’UMP a en effet imposé une définition de la France contraire à de nombreux acquis passés et présents. De fait, elle s’est présentée comme un discours très idéologique et souvent antihistorien.