Pour expliquer le nouvel épisode de la crise sans fond que connaît le parti socialiste, il suffirait de se souvenir de l’aphorisme d’Aristote, « la nature a horreur du vide ». Les déclarations répétées et cependant guère décisives de Manuel Valls adepte de la petite phrase et du coup de pub
La réflexion critique et indépendante sur la politique en France est d’autant plus importante que le pouvoir actuel manque de contre-pouvoirs, donnée indispensable au maintien de la démocratie en France.
Le 20 janvier 2009, alors que la cérémonie d’investiture du nouveau président américain Barack Obama se déroulait à Washington, en France le président de la République Nicolas Sarkozy déclarait, en déplacement à Provins : « On a hâte qu’il se mette au travail et qu’on change le monde avec lui. » * Cette déclaration est doublement fausse.
Après une semaine de bonheur politique outre-Atlantique (je recommande à cet égard l’article d’Edwy Plenel, « Obama contre la torture »), revenons en France où la politique n’a pas cette dimension des possibles et des exaltations démocratiques.
L’engagement individuel des Américains dans l’investiture, aujourd’hui 20 janvier 2009 à Washington, du 44e président américain renforce la signification de la victoire de Barack Obama le 4 novembre dernier. Il s’agit d’une mutation importante qui ne peut laisser indifférents les spécialistes d’histoire politique ni tout contemporain dans le monde. L’élection du candidat démocrate n’a pas signifié seulement la victoire d’un homme, d’un parti et d’un programme, comme classiquement en démocratie.
La France n’est pas une grande nation judiciaire, en comparaison de ses voisines anglo-américaines. L’histoire nous apprend que la justice française a souvent manqué d’indépendance à l’égard du pouvoir et que ses magistrats ont souvent jugé selon le principe de conservation de l’ordre social plutôt qu’en faveur du principe de vérité et d’équité.
En dépit de son alliance tactique avec des barons vieillissants et des lieutenants aux aguets, Martine Aubry a, nous le pensons, la volonté de refonder le parti socialiste.
On a beaucoup parlé des droits de l’homme en France durant la semaine qui s’est achevée. On en a parlé à propos du soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme le 10 décembre,