A 70 ans et plus, Giovanna Marini est toujours une sacré bavarde. Historienne de la musique à qui Pasolini aurait révélé, en 1963, que «la musique ne se trouve pas dans les livres», elle glane inlassablement depuis ce temps les chants populaires, rengaines de travail, hymnes de révolte, joyau précaire de la culture orale.
Un petit homme à la gare d'Avignon, cheveux blancs, pantalon de toile claire, panama. De faux airs de papy cubain égaré du Buena Vista Social Club. Mais un teint trop clair pour avoir supporté le soleil caraïbe. Et ce T-shirt rose, qui porte haut son slogan: «Heureusement que je suis albinos». Salif Keita descend du train.
Arles est là. Ville de pierre au pli d'un coude du Rhône, avant qu'il ne s'égaye en milliers d'étangs, rizières, marais, marécages, trous d'eau, marées, mas, manades, chevaux, taureaux, flamands, échassiers fantastiques, insectes inconnus du Museum.
ActuVisu, nouveau site de «visualisation de l'information et de journalisme de données», commence fort avec un très spectaculaire comparatif de la puissance et de temps d'ascension de 135 coureurs sur 88 cols pour 6 ans de Tour de France.
Une version assez réjouissante, toute balkanique, de La Isla Bonita de Madonna enregistré à Live Earth (le concert annuel contre le réchauffement climatique d'Al Gore) avec Gogol Bordello.
Les flocons ne sont pas loins. A regarder ce ciel de novembre viennent des envies de playlist de fin d'année. Voilà donc une petite revue des six premiers mois de 2010 concoctée avec la complicité d'un ami rock critic et abonné occasionnel de Mediapart, Nick Chapel (Nicolas Chapelle pour ceux qui l'ont connu stagiaire).
Emel Mathlouthi est une étoile en formation. Petite, mais déjà brillante, elle est «en résidence» pour deux ans à la Sacem, le temps de mûrir son style et son mêtier.