D'après certains sondages, 80% des français se disent fiers d'être français après l'immense succès des manifestations "Je suis Charlie" de ce week-end, sans doute plus de 4 millions d'après les chiffres officiels. J'y étais, mais je fais sans doute partie des 20% qui ne partagent pas cet avis, du moins pas à cause de ça.
Pas grand chose à dire sur le voyage en lui même, départ vers 22h45 de Chalon (le car vient de Tournus), des copains du Jura et de Besançon montent avec nous, arrêt à Beaune pour récupérer quelques dijonnais, puis Avallon où des potes de la ZAD du Tronçais (Notre Dame des bois) nous rejoignent, finalement il reste quelques sièges vides dans le car mais on a presque réussi à le remplir (43 personnes).
En temps normal, la préfecture de police ne communique aucun chiffre de participation lors de manifestations organisées par des partis politiques, comme on peut le voir sur son compte twitter (https://twitter.com/prefpolice), c'est dire que les pressions ont du être assez forte de la part d'un Manuel Valls aux abois pour qu'elle annonce un chiffre de 30000 manifestants alors que les organisateurs annoncent entre 150 000 et 180 000 personnes. D'où vient un tel décalage et une telle volonté de discréditer ce qui s'est passé hier entre la Bastille et la Nation ?
Ceux qui militent contre la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes savent bien qu'au delà de l'opposition à la destruction de 2000 hectares de zone humide protégée, il s'agit d'imposer dans le débat public un changement radical dans les politiques d'aménagement du territoire.
L'accord Verts/PS sur la réduction du nucléaire en France fait couler beaucoup d'encre. L'argument de Proglio, l'actuel PDG d'EDF selon lequel un million d'emplois seraient menacés par cette réduction fait dire à Anne Lauvergeon dans l'écho des startups du 26 novembre (libération) que ce dernier aurait fumé la moquette.