Le 18 mai prochain, les Polonais·es votent pour le premier tour de l’élection Présidentielle, dans un contexte de crise politique intérieure et de tempête mondiale. L’association « Défense de la Démocratie » en Pologne organise un débat sur l’élection présidentielle polonaise le Jeudi 15 mai à Paris.
Une tragédie se joue à la frontière de la Pologne avec la Biélorussie. Nous, membres de l’ADDP, sommes indignés par les agissements du gouvernement issu du parti Droit et Justice (PiS). Vu l’escalade des actes de brutalité et de cruauté, nous tirons une sonnette d’alarme.
C’est un estoc porté à la liberté de la presse, depuis lequel les médias polonais sont sur le pied de guerre. En cause : un projet de loi présenté par le parti Droit et Justice (PiS) pour instaurer une taxe « solidaire » sur les recettes publicitaires. Au prétexte fallacieux de la lutte contre le Covid-19, cette mesure mettrait la stabilité financière de nombreux médias indépendants en péril.
La démocratie polonaise n’est plus que l’ombre d’elle-même. Ce pays qui a tant séduit, des années de Solidarité à celles de l’intégration à l’Union, qui a réussi la conversion démocratique, s’abîme dans le ressentiment, la division et le monopole. Si ce scrutin donne l’apparence d’une compétition démocratique « normale », il s’inscrit dans le contexte d’une démocratie dégradée.
L’élection présidentielle dont le premier tour devait se tenir le 10 mai menace encore plus la démocratie en Pologne. Depuis son apparition en 1990, l’élection présidentielle n’avait jamais pris un tour aussi abracadabrantesque. Les six dernières consultations se sont déroulées sans obstacle majeur et sans raison de mettre en doute la légalité des résultats. L’édition 2020 vire à la farce.
En pleine crise du coronavirus, la Diète polonaise a examiné en première lecture ce mercredi 15 avril un projet de loi visant à interdire totalement l’IVG en Pologne. Un autre projet de loi ayant pour objectif d’exclure toute forme d’éducation sexuelle des écoles a été débattu le même jour.