Le nouveau président fraîchement élu de l’UDPS a tenu son premier meeting à Kinshasa ce mardi. Une mobilisation réussie qui renforce le leadership de Félix Tshisekedi sur l’opposition.
Plus d'une année après son décès en Belgique, un accord a été conclu pour ramener à Kinshasa la dépouille de l’opposant historique Etienne Tshisekedi. Mais le corps du Sphinx reste toujours une monnaie d’échange politique entre le pouvoir et l’opposition.
Et si les élections de décembre 2018 avaient bien lieu ? Après avoir retardé par deux fois la présidentielle, Joseph Kabila pourrait bien prendre la classe politique de court en organisant un scrutin qui tournerait en sa faveur.
Son élection à la tête de l’UDPS et sa candidature à la prochaine présidentielle relance le leadership de l’opposant Félix Tshisekedi, au moment où le favori, Moïse Katumbi, est toujours en exil forcé en Europe.
La mission de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC) a été reconduite pour un an en pleine crise pré-électorale. Mais la Monusco fera-t-elle mieux qu’en 2011, où le scrutin avait été entaché de nombreuses irrégularités ? On peut en douter.
Affaires judiciaires, condamnation, exil forcé, double nationalité… l’ancien gouverneur du Katanga se trouve toujours dans le collimateur du pouvoir. Un acharnement qui rend sa candidature à la présidentielle de plus en plus incertaine.
Guillaume Ancel était en 1994 officier spécialisé en guidage des frappes aériennes. Convoqué pour participer à l’Opération Turquoise, il revient dans son dernier livre* sur l’agenda secret de cette opération présentée comme humanitaire, mais à ses débuts destinée à empêcher le Front patriotique de s’emparer de Kigali, la capitale du Rwanda.
Moïse Katumbi réunit ses soutiens en Afrique du Sud et peaufine sa candidature à la présidentielle, Vital Kamerhe revient dans la course et se rapproche du MLC, Félix Tshisekedi brigue la tête de son parti et pourrait se lancer dans la présidentielle… Comment expliquer l’agitation en cours dans l’opposition ?
L’année 2018 sera cruciale pour la mission de l’ONU au Congo. Décriée pour son incapacité à résoudre la crise politique et sécuritaire, la Monusco devra faire des choix plus audacieux pour espérer imposer des élections crédibles.
La nouvelle marche pacifique des opposants au président Joseph Kabila a encore été réprimée dans le sang ce dimanche. Mais pour la première fois, le pouvoir a utilisé le mouvement de jeunesse du parti présidentiel pour en découdre avec l’opposition. Une nouveauté qui fait redouter la stratégie du pire.