La Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques est claire : l’ambassadeur de France doit partir puisque l’État du Niger lui a retiré sa confiance, mais Macron ne connaît pas ce texte car il n’était pas encore né à l’époque de sa signature. Rappelons donc ce que stipule cette convention.
Après le Mali, la Guinée, la Centrafrique et le Burkina Faso, c‘est aujourd’hui le Niger qui manifeste le désir de voir cesser le pillage de son pays par un colon sans scrupules qui ment depuis le jour où il a mis le pied en Afrique. Prisonnière d’une démocratie de façade corrompue qui exploite les peuples depuis les pseudo-indépendances, l’Afrique peine à décoller.
Dans l’État juif et démocratique* d’Israël, les jeunes filles sont priées de s’asseoir à l’arrière du bus et de se couvrir ou ne peuvent pas embarquer si tel est le désir des « fous de Dieu » qui, dans les casernes, exigent également des cuisinières qu’elles s’abstiennent de chanter en travaillant. Bibi, pour ne pas vexer les fondamentalistes avec qui il gouverne, ne réagit que mollement.
L’inculpation d’Ousmane Sonko et la dissolution de son parti politique marquent une étape supplémentaire dans la (re)chute du Sénégal au rang des autres républiques bananières françafricaines dirigées par des marionnettes. Les jeunes n’accepteront pas ce meurtre brutal de leur espoir d’un autre monde. Qui pour les soutenir ?
À en croire le procureur, Ousmane Sonko, arrêté vendredi dernier, serait de la trempe de Ben Laden, voire pire : « appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’Etat, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, complot contre l’autorité de l’Etat, actes et manœuvre de nature à compromettre la sécurité publique, vol ».
Depuis quelques mois, il est devenu très courant d’interdire la circulation des scooters et motos dans la région de Dakar « pour raisons de sécurité ». La gendarmerie sillonne alors la ville avec de grandes semi-remorques plateaux et y embarque un maximum de deux roues, pour les restituer plus tard contre paiement de ce qui ressemble à une rançon.
En 1948, l’exécution du programme de nettoyage ethnique de la Palestine fut présentée comme un acte de résistance face à l’agression des Arabes. Il était alors naturel de croire les rescapés de la Shoa et personne ne pouvait imaginer qu’ils se transformeraient à leur tour en bourreaux. Aujourd’hui, les colons et Tsahal sont fiers de massacrer et nous détournons le regard. Honte à nous.
Tandis que notre roitelet montre avec fierté au dictateur maudit de l’Inde comment l’Europe ouvre au pas de l’oie un large boulevard à la marche du fascisme, le ventre de l’Atlantique se dispute toujours avec la grande bleue le butin de notre indifférence.
Macky Sall a finalement plié devant l’opposition et les instances internationales et ne briguera donc pas un troisième mandat, illicite. Au fond rien de plus normal et pas de quoi en être fier. Ses groupies considèrent toutefois que cette piteuse reculade forcée fait de lui un grand homme. Mais il prouve aujourd’hui, par ses nouveaux tripatouillages, qu’il a toujours été petit.
Ce Matin, le site d’information Dakaractu.com annonce une belle « victoire » de l’état sénégalais : l’interception en juin plus de 200 jeunes candidats à l’émigration. Punir les passeur semble être l’unique préoccupation du pouvoir, sur les deux continents. Mais qui propose quoi à ces jeunes, qui préfèrent aller vider les poubelles à Paris que manger dans les poubelles à Dakar ?