La CRIIRAD met en cause les conclusions de la Commission scientifique internationale dont les membres se discréditent en concluant, sans preuve, à l'absence d'impact sanitaire, y compris dans les zones proches du rejet radioactif.
Elle dénonce également un dénonce un taux sidérant d’anomalies dans le dernier rapport de l'expert de l’État français, l'IRSN.
A l’heure où AREVA se désengage au Niger et annonce le licenciement de centaines de collaborateurs, l’ONG AGHIRIN’MAN a plus que jamais besoin de soutien pour défendre les intérêts de la population soumise à la radioactivité . La priorité 2018 est l’achat d’un véhicule permettant de renforcer les contrôles indépendants sur l’ensemble de l’agglomération d’Arlit et dans toute la région d’Agadez
De nombreux médias ont titré sur les niveaux de contamination «extrêmement élevés» publiés par l'agence russe HYDROMET, parfois même sur les «aveux» de la Russie. La CRIIRAD a diffusé hier, en urgence, une mise au point expliquant que les niveaux de contamination étaient en fait comparables à ceux mesurés en Europe mais des informations erronées continuent d'être diffusées.
Un accident de niveau 5 sur l’échelle INES s’est peut-être produit dans une installation nucléaire sans que l’installation ne soit identifiée, sans que la population locale ne soit protégée, et dans l’indifférence quasi générale: aucun questionnement, aucune mise en garde ou demande d’investigation de la part de l’OMS, de l’AIEA ou de l’Europe.
Les responsables se soucient enfin de l’importance des rejets du ruthénium 106 intervenus, fin septembre 2017, et des risques encourus au plus près du terme source ! Dans un premier temps, les communiqués officiels se sont contentés de souligner l’absence de risque en France et en Europe. La CRIIRAD avait alerté dès le 5 octobre, mais en vain, sur les risques encourus par les populations locales.
La règlementation européenne impose depuis 2014 le contrôle des matériaux préoccupants pour la radioprotection mais la France continue de jouer la montre. En atteste le projet d'extension de la carrière de St-Julien-Molin-Molette que le Préfet de la Loire s'efforce de déclarer d'intérêt général en "oubliant" la radioactivité des roches et les risques qu'elle génère !
Les organismes de surveillance de la radioactivité en Europe insistent sur l’absence de risques.
Il est cependant important que l’origine de ces rejets de ruthénium 106 soit recherchée. De ce point de vue l’absence d’information est inquiétante.
Le site de Mayak (Russie), a été le siège du premier accident nucléaire de grande ampleur, bien avant Tchernobyl. Le 29 septembre 1957, une cuve de déchets radioactifs a explosé, contaminant un vaste territoire. Soixante ans après, les souffrances des habitants d'un des secteurs les plus contamines de la planète sont loin d’être terminées...
Pendant des décennies, des parasurtenseurs (ou parafoudres) contenant des sources radioactives ont été installés sur les lignes téléphoniques L’entreprise Orange (ex France Telecom) a lancé depuis plusieurs années un vaste plan de récupération de ces matériels radioactifs. La CRIIRAD dénonce la sous-évaluation des risques d'exposition aux rayonnements ionisants pour les salariés.