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En vingt ans, nous sommes passés d’une vision de l’ordinateur comme outil d’aide au travail, d’échange entre les humains (la grande réussite d’internet) au mythe du « remplacement » de l’humain par les machines. Plus besoin de science, les Big Data la remplacent (2008), plus besoin d’étudier, ni de lire, ni même de penser pour écrire, ChatGPT va le faire pour nous, on nous suggère aujourd’hui.
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Avant toute politique visant à décarboner l’industrie, une bifurcation écologique requiert de nous engager collectivement dans un pas de côté. Et si la crise systémique, civilisationnelle à laquelle nous faisons face nous appelle, non pas à une prescription par le haut, mais à une implication radicale de tout un chacun dans une reconsidération de nos valeurs et de nos fins, à plusieurs échelles ?
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Au principe de précaution, nous devrions ajouter un « principe de précaution scientifique ». Bref, que l'on ne peut pas agir sur la nature sur la base de principes qui sont manifestement faux. La science est l’invention de cadres théoriques nouveaux, à partir d’un recul critique quant aux principes mobilisés et explicités. Sans cela, la technoscience, dans toute sa puissance, devient un cauchemar.
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Dans quelles conditions pouvons-nous « percer l’époque », et ainsi, résister au présent ? Quelles écologies sociales, mentales – écologies de la technique – font cruellement défaut à nos quotidiennetés hyper-connectées ? Pour éviter de succomber à une précipitation aveugle, réinterrogeons-« nous ».
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Le 18 octobre, commencera à être débattue au Sénat la proposition de loi visant à réguler l’intervention des cabinets de conseil privés dans la décision publique. Foulant du pied nos droits politiques et sociaux, de nombreux gouvernements adoptent, par le biais de ces cabinets, des mesures de plus en plus agressives à l'égard du public. Ce qui illustre parfaitement leur tournant ultralibéral.
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Podcast et retranscription de l’entretien autour du 1er chapitre du livre « Bifurquer » sur les enjeux scientifiques, technologiques et politiques de la notion d'entropie. La discussion a eu lieu entre Bernard Stiegler, Maël Montévil, Marie Chollat-Namy et Victor Chaix, le 1er juillet 2020 - notre dernière rencontre avec le philosophe et fondateur de l'association.
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Par-delà désertion et compromission : chercher de nouvelles alternatives. Par Anne Alombert, Adrien Zerrad, Esther Haberland, Victor Chaix, Simon Dautheville et Michał Krzykawski
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Les origines du COVID 19 restent une énigme scientifique aujourd’hui, et l’exigence de prendre au sérieux cette question a été étouffée politiquement depuis deux ans. L’exigence d’un contrôle démocratique du développement techno-scientifique devient nécéssaire, lorsque des problèmes aussi sérieux apparaissent mais ne sont pas véritablement pris en charge par la communauté scientifique elle-même.
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Guerre en Ukraine, risque d'escalade militaire, de crise économique et d’effondrement écologique … Le contexte actuel semble de plus en plus inquiétant et effrayant, au point de neutraliser toute capacité de réflexion. C’est pourtant dans cet effroi et face à ces dangers qu’il nous faut tenter de penser la constitution d'une internation, dans le sillage des propositions élaborées dans 'Bifurquer'.
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Plutôt que de s’inscrire naïvement dans le même cadre de pensée et d’action que celui de l’économie de l’attention des GAFAM, il nous faut sérieusement remettre en question notre approche à la médiation en ligne. Le sens ne se réduit pas à l’information, le désir ne se réduit pas au like, et la signification du Web doit être refondée, s’il on veut collectivement affronter les défis de notre époque