Bin Jamin, ça signifie "sans terre" en Hindi, et comme je loue mon logement... De Delhi à Genève en passant par Paris, Bruxelles et désormais la Haute Savoie, il s'agit d'analyser la politique et la mondialisation1…
sous toutes leurs coutures, sous l'angle d'un écologiste, afin d'envisager comment ici et là-bas, celles-ci ont des impacts sur nos vies, notre rapport au monde, notre empreinte écologique, etc. Comment imaginer encore le monde de demain à l'aune de tous les signaux alarmants d'aujourd'hui? Peut-être qu'il faut d'abord et avant tout mettre en pratique la fameuse maxime de Gandhi: "Be the change you want to see in the World".
Alors que le retour de l'ISF ou des taxes exceptionnelles sur les plus riches dans le contexte post Covid sont proposés, comme la taxe «Jean Valjean» sur Mediapart par l'acteur Vincent Lindon, l'idée de plafonner les revenus ne semble plus être à la mode. Pourtant, le revenu maximum semble bien faire partie des outils économiques insuffisants mais nécessaires au « monde d’après ».
Avec la pandémie, la question des méga-feux qui faisait pourtant en janvier la une de l'actualité, a disparu des radars. Pourtant rien n'est résolu et les ravages qui ont eu lieu en Australie et ailleurs ne sont que les prémices de ce qui nous attend si nous ne prenons pas cette question à bras le corps en la politisant. Le point avec la philosophe Joëlle Zask pour le Green European Journal :
Encore un texte de plus sur le marché des tribunes, très foisonnant actuellement me direz-vous ! Certes, je le confesse. Néanmoins je ressentais le besoin concret de poser par écrit un appel à la clarté et à la radicalité de l’écologie politique qui m’apparaît urgent en ces temps post Covid, face à ce qu’on peut nommer la « tentation de la gestion ».
Il est grand temps de se poser la question de ce que l’on met dans notre assiette, et en particulier de la végétalisation accrue de notre alimentation, et surtout d’en débattre vraiment, à l’instar de la Suisse, plutôt que de se contenter de caricaturer les choix des un.e.s et des autres selon une approche pour le moins puéril :
Puisqu’en cette période inédite, de plus en plus de monde semble avoir à la bouche la nécessité de mettre en œuvre « le monde d’après », il faudrait peut-être commencer par cette question de la réduction drastique des armes, conventionnelles comme nucléaires, d’après le dernier rapport du Sipri :
La pandémie de Coronavirus illustre avec une terrible acuité les failles de notre monde profondément inégalitaire. Plus que jamais, nous avons besoin dès à présent de construire un monde pour tout le monde, l'ensemble de l'humanité et des autres espèces. Un message porté par l'organisation indienne Ekta Parishad, à l'origine de la marche Jai Jagat Delhi-Genève pour la justice et la paix :
A l’instar de L'amour au temps du Choléra, la célèbre œuvre de Gabriel Garcia Marquez, puisque nous sommes toutes et tous confinés à la maison, nous avons désormais le temps de nous poser et de réfléchir à la politique au temps du Corona. Et deux premières leçons paraissent ressortir de cette période inédite :
Le 2 octobre dernier, à Delhi, Genève et en maints endroits de la planète, beaucoup de gens se sont réunis pour célébrer le 150e anniversaire de Gandhi et le lancement de Jai Jagat, la grande marche Delhi-Genève pour la justice et la paix lancée par les héritiers du Mahatma :
Le gouvernement nationaliste indien de Narendra Modi a annoncé unilatéralement le 5 août dernier la fin du statut d’autonomie du Cachemire. Pour tenter de mieux cerner les origines de cette décision explosive, et la stratégie actuelle du gouvernement Modi, nous avons interrogé Christophe Jaffrelot, un des meilleurs spécialistes français du sous-continent indien.
La grande marche pour la justice et la paix, Jai Jagat, partira de Delhi le 2 octobre prochain, pour une année de marche direction Genève. Ses principaux promoteurs étaient une dernière fois de passage en Suisse avant le grand départ, le mois dernier. L'occasion d'une multitude de rencontres: