C'est ailleurs, sur Arrêt sur Images par exemple, qu'il faut aller chercher une approche honnête de la position des Insoumis.
Le déchirement vécu par nous tous, loin des stupides injonctions à "bien voter" est parfaitement incarné, me semble-t-il, par cette rencontre entre Emmanuel Todd (qu'on ne voit plus sur Mediapart) et Olivier Tonneau.
Conférence de presse d'aujourd'hui, fin de matinée, pour "clarifier" la position de la FI. "Clarifier" entre guillemets car il faut être un peu borné, ou de grande mauvaise foi, pour ne pas la comprendre. D'autant que la consultation démocratique du mouvement à cette fin (via la plateforme) a été annoncée il y a bien longtemps...
Jamais on n'aura pu constater avec autant d'évidence qu'il est maintenant possible de lancer une candidature comme on lance un baril de lessive ou une nouvelle police d'assurance.
Ce qui caractérise l'univers médiatique de ces jours-ci, devant l'émergence du vote FI, c'est l'utilisation de la peur comme arme de dissuasion massive. Comme d'habitude, un vote qui dérange vraiment des intérêts bien compris est qualifié d'"irréaliste" et de "dangereux". Benjamin Lemoine, sociologue au CNRS, analyse ce chantage à la faillite et s'inscrit en faux contre cette vision catastrophiste
Ce titre est un hommage subliminal autant que subtil à Gilles Châtelet qui expliquait, dans Vivre et penser comme des porcs (1998) que « Le marché apparaît donc comme la victoire d’une espèce de ruse anarchiste de l’Histoire ».
L'ambassadeur français au États-Unis fait un parallèle que je crois juste: deux candidats à l'élection présidentielle parlent aux personnes qui souffrent- ou croient souffrir- de la mondialisation libérale. C'est Mélenchon et Le Pen, à l'image, aux États-Unis, de Sanders et Trump.
Greenpeace France s'est évertué à une critique objective des programmes écologiques des candidats. Si la plupart tiennent de l'effet d'annonce, du passage obligé mais inconséquent (Le Pen, Macron...), certains sont vides (Fillon) ou trop vagues. Celui de la FI semble avoir le plus de points positifs à leurs yeux: sortie du nucléaire, défense du climat, approche globale cohérente...