En chamboulant le temps
En bousculant l'histoire
En martyrisant la chronologie
En travestissant la vérité
En défiant la logique
Et en grimant les personnages
Le bonimenteur vous invite à le suivre
Lorsqu'il1…
vous déclare avec gravité :
« Il advint une bonne fois pour toute !
Qu'il vous faudra bien accroire »
Le brouhaha de l'urgence ... Monsieur Le Président, dans l'émotion d'attentats horribles, dans l'urgence d'une campagne qui débute, dans le souci sans doute de l'édification de la jeunesse de cette Nation, vous nous avez demandé, à nous ces enseignants que vous n'aimez guère, d'imposer une minute de silence à tous les enfants de nos écoles. L'intention est louable, il se peut qu'elle soit formatrice.
Retour en Monarchie ordinaire Dimanche déjà au retour de la belle manifestation du Front de Gauche, nous percevions que les tenants de l'ordre établi, ceux qui profitent de manière éhontée des règles du jeu d'une cinquième République à l'agonie, allaient tailler des croupières à la réalité. Ils allaient tous se retrouver, tenants du système politique comme représentants des grands médias pour casser ce redoutable esprit d'émancipation qui annoncerait leur fin prochaine.
Hélène de Montluc Elle a dix sept ans, toute la vie devant elle et pourtant, elle ne craint pas de la sacrifier pour une évidence : les allemands doivent quitter son pays. Nous sommes en 1944, dans la région lyonnaise. Hélène porte des valises qui dissimulent des armes de papier : des tracs, des tickets, des faux papiers, des messages …
Prendre la Bastille Des cars par milliers crachent des provinciaux à l'assaut de la capitale, des bouches d'égout vomissent leurs flots de révolutionnaires tout de rouge vêtus, une foule immense, bon enfant, sans intentions belliqueuses, une foule immense vient ouvrir la voie d'une nouvelle République. Le peuple en mouvement se rassemble pour monter tranquillement prendre toutes ces Bastilles qui se dressent encore sur le chemin de l'égalité.
1 : Le transport. Les manifestants arrivent au compte-goûte, quoi de plus naturel en ce jour pluvieux. Le ciel pleure les misères faites au Peuple en cette campagne où les braves gens n'ont que leurs yeux pour déplorer et leurs poings à dresser face à des promesses iniques, des propos indécents, des comportements inadmissibles pour un chef d'état. Alors, ce matin, les excédés de tous poils, les indignés de tout âge, les têtes dures, les militants des premières heures, les sympathisants de dernière se regroupent en ce lieu de rassemblement pour prendre les cars de l'insurrection tranquille !
Il est des familles marqués par le destin et par cette seconde guerre mondiale dont on ne semble plus retenir les leçons et les horreurs. C'est le cas de la famille G..., qui bien que non-juive (ce qui n'excuse ni n'explique rien, mais rétablit une vérité nécessaire pour cette sinistre époque), fut une inépuisable source de délectation pour la barbarie nazie) et la veulerie Française.
Une visite impromptue en un lieu de mémoire, un hasard qui met sur ma route, un guide d'exception : Jean Olvier Viout, le procureur du procès Barbie. Nous entrons dans cette prison, devenue depuis 2009 un mémorial. Je suis alors bien loin de connaître toute l'histoire de ce lieu qui symbolise la monstruosité de toutes les incarcérations de ce XX° siècle.
En quête d'explications ... On se pose bien des questions qui n'ont pas pas lieu d'être. Ainsi, nos grands bureaucrates sous les ordres d'immenses ministres s'interrogent régulièrement sur les raisons profondes de la violence à l'école. Ils cherchent la petite bête, l'explication qui ouvrirait les portes à un changement radical, à une pacification générale, une concorde retrouvée d'un simple coup de baguette magique. Mais pourquoi espérer ainsi que l'école échappe aux grandes tendances de notre société ?
Abolir le racisme ne suffit pas ...Les horreurs de nos différences … Écrire contre le mal absolu, cette haine inexplicable qui se fonde sur les différences visibles. Écrire pour exorciser ce qu'ils vont forcément rencontrer dans la rue, au travail, dans la cour. Écrire pour donner un peu de distance et beaucoup de confiance face à cette abjection qui ne cesse de se nourrir de nos peurs, de nos lâchetés, de nos croyances si commodes.