De la brutalité de la disparition au lent poison de l'absence, deux regards à trois années de distance sur l'absurdité de la violence terroriste et sur ses conséquences
Trois ans après, l’onde des attentats du 13 novembre 2015 n’en finit pas de se propager. Démunies, des familles voient le temps faire son œuvre à l’envers, avivant les blessures et laissant des gouffres béants. Sans que leur appel à l’aide soit entendu. Exemple.
Plus que jamais, l'EAC a le vent en poupe et travaille la psyché des responsables politiques et éducatifs. Au-delà des mantras habituels sur la mise en relation des élèves avec l’art et la culture de la maternelle à l’université, la question lancinante reste la même : comment ancrer, au cœur de l’institution, un mode opératoire viable et en assurer sa pérennité ?
Durant un an, Sonia Kronlund, la créatrice des Pieds sur terre diffusés tous les jours sur France Culture, a travaillé avec une classe de 3ème du collège Romain Rolland de Tremblay-en-France. Le résultat, inspiré de la version "live" de l'émission qui s'appelle les pieds sur Scène, est à découvrir le 18 juin à 19h au Théâtre Aragon de Tremblay.
A l'annonce de la mort d'Hervé Le Roux, j'avais écrit ce billet, manière de lui rendre hommage en visitant une dernière fois les lieux, réels ou imaginaires, qu'il avait filmés.La reprise de "Reprise" me donne l'occasion de le remettre en ligne et redire combien est précieuse l'existence de ce film, comme antidote à la start up nation qui voudrait nier tout ce qui le constitue.
Dans les années 60, le pouvoir se souciait déjà de patrimoine et y dédiait une émission: "Chefs d'oeuvre en péril", produite par Michel Péricard,qui présentera également "la France défigurée" dans les années 70. Une vidéo pour l’illustrer et en profiter pour faire un clin d'oeil amical à Cédric Herrou (ce ne sont plus les églises qui sont en ruine dans la vallée de la Roya).
Ainsi « le Monde » se préoccupe des « exclus de la culture » et propose d’en débattre ( à noter qu’on est passé des « personnes éloignées » aux « exclus » en quelques années, pour bien marqué les esprits).
Elle s’appelait Jocelyne, il s’appelait Hervé. Elle était ouvrière aux usines Wonder de Saint-Ouen, il était critique et cinéaste. Ils ne se sont jamais rencontrés mais par la grâce d’un film de 10 mn, ils ont été les héros d’une des plus belles histoires de cinéma.