Dans le contexte des luttes anticoloniales les instances internationales (OUA - puis UA, ONU, Groupe des Non-alignés…) faisaient l’impasse sur la relation entre les populations et le groupe armé, en décrétant la représentativité et la légitimité de ce dernier selon le seul critère de la lutte armée et en postulant que ce groupe « correspondait aux aspirations » des populations colonisées.
A fin de démêler la trame idéologique qui sous-tend les discours sur le statut et le devenir du Sahara Occidental, il faut analyser les fonctions des expressions qui ont structuré les discours anticolonialiste et postcolonial, celles de « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » et de « territoires non autonomes », en les rapportant à celle, corrélative, de mouvement « de libération nationale ».
On a fait semblant de croire qu’il n’y avait pas de rapport entre les modèles de création des nouveaux états indépendants qui mène de la lutte armée conduite par des mouvements investis comme «représentants uniques et légitimes» des populations à l'instauration de dictatures de partis uniques n’hésitant devant aucune violence pour se maintenir au pouvoir... et la suite de la tragédie africaine
Le conflit au Sahara Occidental a changé de nature au cours des 45 ans écoulés depuis son déclenchement. De "guerre de libération" orientée par le marxisme-léninisme, inspirée ensuite par la doctrine Kadhafiste, il est devenu l'épiphénomène de la rivalité algéro-marocaine. La rhétorique politique est restée inchangée, répétant les poncifs des années 60, dans un monde qui a radicalement changé.
De mon expérience personnelle d'exilé (1963) pour cause de refus de participer dans les guerres coloniales en Afrique, je passe au crible mes choix de l'époque (que j'assume comme justes) et mon incapacité et de ceux de ma génération, à percevoir où conduisait la rhétorique totalitaire des représentants "uniques" de ces peuples: au désastre. De là je pars vers l'analyse du cas du Sahara Occidental
Y-a-t-il une réalité alternative ? Derrière le poncif de la multiplicité des interprétations possibles des faits, ne se profile-t-il pas une lèpre de la pensée essentiellement indifférente aux faits ?
On a montré à satiété les incohérences et contradictions de Trump (ultra-libéral, protectionniste; isolationniste, prêt à partir en guerre tous azimuthes contre "le terrorisme islamique", etc.) On devrait regarder les mesures qu'il décrète, comme émanation d'un rapport direct, incontrôlé e incontrôlable, entre le CHEF et "Le Peuple"
Ce que j'entends montrer ici, c'est que le nouveau président des USA et les mouvements qui l'appuient représentent l'émergence d'un vrai fascisme. Je reviendrai sur le fait que les fascismes du XXIème siècle n'ont pas à reproduire toutes les formes exactes de ceux du XXème siècle. Ni émergent nécessairement dans des situations de crise économique comparables.
Je suis conscient que la plupart des lecteurs et lectrices de Mediapart ne lisent pas le portugais. Je me permets néanmoins de porter à leur attention un petit ensemble de textes - des posts de blog - que j'écris sur les tauromachies. Les tauromachies sont, à mon sens, victimes de la disneylandisation des esprits et de nos sociétés en général; les animalismes, une nouvelle religion.
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