Cette édition se donne pour but de regrouper et d'encourager les publications du club sur la syndémie de covid-19 ayant une teneur "philosophique". Par philosophique, il s'agit d'attendre le minimum1
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mais l'essentiel que peut évoquer ce mot : une pensée autonome, qui articule sa réflexion avec cohérence, autour de notions ou de concepts, et qui tente de "faire réfléchir", d'amener à la réflexion, c'est-à-dire au "retour sur soi" et sur ses actions, afin d'en soupeser le sens, les raisons, les conséquences... Une pensée qui ouvre l'imagination, qui nous rende sensible à ces aspects subtils que nous n'avons pas perçus, qui libère notre puissance d'agir. Certains textes plus littéraires ouvrant cependant vers la réflexion et la méditation philosophique peuvent trouver leur place dans cette édition.
Cette édition se donne donc pour objectif d'ouvrir un espace de dialogue, par textes interposés, espace de pensée, permettant la construction d'une réflexion collective, ce qui ne signifie pas une réflexion réduire à l'unicité, mais bien plutôt à une hétérogénéité co-évoluant. N'hésitez pas à contacter la rédaction pour proposer vos textes ou bien des billets du club de Médiapart que vous auriez repéré comme susceptibles de figurer dans cette édition.
Un plan concerté ? Un rapt des esprits ? Tout le montre. L’irruption d'une science-fiction surgie de nulle part ? Certainement pas. L’avatar Covid, dont peu à peu se profile la piste factuelle, s'inscrit dans une longue lignée héritée d’une des figures de l’hubris scientiste absolue, héros français revendiqué, tortionnaire professionnel et Saint Patron des sorciers de Big Pharma.
En 2017, en Italie (à l'instar de la France) la loi Lorenzin étend le nombre de vaccins pédiatriques obligatoires. La sociologue Elisa Lello enquête sur le mouvement social pour le "libre-choix" qui se mobilise contre. À partir de ces résultats de terrain, Elisa Lello revient, début 2021, sur le phénomène du "complotisme" et ses utilisations médiatiques. Un texte traduit par Silvia Guzzi.
Dans cet article récent que vous republions ici avec son aimable autorisation Le moine copiste interroge "la matrice", le monde vue à partir du prisme des discours dominants, c'est-à-dire organisée par une rationalité particulière mais aussi un certain système de croyances et de valeurs, qui construisent "une réalité"...
Dans un texte du 25 mai 2020, l'édition Projet de Décroissance interroge ce que l'irruption de SRAS-CoV-2 dans nos sociétés révèle du "rapport qu’entretient notre civilisation à la nature, aux limites, mais aussi à la mort, donc à la vie". Les réflexions que soulève cet article sont d'une grande profondeur et restent aujourd'hui très difficiles à évoquer dans le champ politique "de gauche"...
Lutter contre les théories du complot et contre ceux qui les fabriquent ne se départit effectivement pas de cette obligation simple mais souvent négligée : réfléchir au niveau des structures et mener ce qui s’apparente bel et bien à une forme de bataille culturelle.
Dans un article écrit un ans après le début de syndémie de covid, Jean-Pierre Boudine, dans un texte que nous reproduisons ici, soulève les problématiques que pose la stigmatisation récurrente des discours critiques des politiques covidiennes officielles comme "d'extrême-droite". Nous prolongeons son texte de quelques remarques supplémentaires invitant à l'approfondissement de ces questions.
Pourquoi penser ? Pourquoi questionner nos jugements et nos discours ? Mais n’est-ce pas même un crime ?! Alors que nous avons besoin d’agir, vite, dans l’urgence d’une situation, pour « sauver des vies » ?! La réflexion peut-elle être dangereuse ? Sa lenteur responsable d’erreurs dramatiques dans l’action ?