Cette édition se donne pour but de regrouper et d'encourager les publications du club sur la syndémie de covid-19 ayant une teneur "philosophique". Par philosophique, il s'agit d'attendre le minimum1
…
mais l'essentiel que peut évoquer ce mot : une pensée autonome, qui articule sa réflexion avec cohérence, autour de notions ou de concepts, et qui tente de "faire réfléchir", d'amener à la réflexion, c'est-à-dire au "retour sur soi" et sur ses actions, afin d'en soupeser le sens, les raisons, les conséquences... Une pensée qui ouvre l'imagination, qui nous rende sensible à ces aspects subtils que nous n'avons pas perçus, qui libère notre puissance d'agir. Certains textes plus littéraires ouvrant cependant vers la réflexion et la méditation philosophique peuvent trouver leur place dans cette édition.
Cette édition se donne donc pour objectif d'ouvrir un espace de dialogue, par textes interposés, espace de pensée, permettant la construction d'une réflexion collective, ce qui ne signifie pas une réflexion réduire à l'unicité, mais bien plutôt à une hétérogénéité co-évoluant. N'hésitez pas à contacter la rédaction pour proposer vos textes ou bien des billets du club de Médiapart que vous auriez repéré comme susceptibles de figurer dans cette édition.
De la « recherche » de profits au « gain de fonction » crétin. Je n’ai pas un corps, je suis mon corps : une véritable recherche existe, loin du monde criminel et paranoïaque des apprentis-sorciers du jour.
Par Zaëlle Noyoub
| 10 commentaires
| 31 recommandés
Il semblerait que, sans vaccin, je ne sois pas près de voir la fin de mes emmerdes. Il semblerait que j'aie, par mon refus obstiné, beaucoup à perdre et très peu à gagner. Ma façon d'habiter ce monde s'en trouve bouleversée, c'est vrai ; mais si c'était justement ce dont notre monde a besoin ? Et je me surprends à voir, au plus sombre de la tourmente, l'orée d'une lumière nouvelle...
La syndémie de covid met en lumière le rapport que nos sociétés entretiennent avec la mort. Des mesures strictes d'isolement des proches des personnes mourantes du covid mais aussi d'atteinte aux rites funéraires ont été prises dans nos pays. Renaud Perronnet analyse longuement, en psychopraticien, à partir de son expérience, ce que cela dit de nous, mais aussi et surtout, ce que cela nous fait.
Il n'est plus l'heure des confinements ; mais, finalement, ce n'est pas le sujet essentiel de cet ancien billet de Émilie Carlie, "écri-vaine aux heures toujours perdues". Écrit au tout début de la syndémie, ce texte exprime à vif le sentiment d'une perte de vitalité au sein de nos sociétés, comme si petit à petit la spontanéité de la vie s'en échappait...
Par Zaëlle Noyoub
| 41 commentaires
| 37 recommandés
Coincée entre deux vagues de covid, entre Noël et jour de l'An, je digère mon réveillon. Et si on en profitait pour remettre un peu les choses en perspectives ? Je veux dire calmement, en s'écoutant vraiment, pour se rendre compte que l'invitation au débat va bien au delà d'une (ou plusieurs) injection, et que cette crise est aussi l'opportunité de repenser notre monde ?
Dans cet article du 5 janvier 2021, que nous republions le 26 décembre, Charles Kabango analyse avec un humour acide ne diminuant en rien sa rigueur conceptuelle et la profondeur de ses réflexions, les réactions de nos sociétés occidentales à la syndémie de coronavirus. Beaucoup d'hypocrisie, mais surtout de l'opportunisme, et des régimes de pouvoir qui s'en trouvent renforcés...
Réductrice, violente, souvent corrompue, une hypnose morbide à l’opposé de l’intelligence collective requise et déjà à l’œuvre un peu partout aujourd’hui, que ce soit dans les domaines culturels, agricoles, politiques, sociétaux, et bien sûr, dans les domaines complexes de la santé, loin de « l’homme-de-bureau », produit précaire de la pyramide.