Le 8 novembre 2010, la Fédération française de football discute de la mise en place de quotas discriminatoires dans le recrutement des jeunes joueurs. Depuis la révélation de la teneur de cette réunion
Les Indivisibles, «français sans commentaire» comme ils se définissent eux-mêmes, réagissent par l'humour à la crise que traverse la Fédération française de football.
Alain Piriou, spécialiste de la lutte contre les discriminations, confronte les propos des dirigeants de la FFF lors de leur réunion du 8 novembre 2010 au Code pénal.
Pour Rokhaya Diallo, si une vision racialiste a toujours été latente dans le monde du sport, les quotas discriminatoires envisagés par la Fédération française de foot s'inscrivent dans un climat plus global de «durcissement du discours politique et d'ethnicisation de la lecture des faits sociaux».
Pour Jeanne Favret-Saada, anthropologue, le verbatim de la réunion officielle de la DTN, le 8 novembre 2010, publié par Mediapart, «met en évidence la variété des manières de tenir des propos racistes et de prendre des décisions discriminatoires, parfois sans s'en rendre compte».
Comment le pays qui a vu jouer Raoul Diagne et Larbi Ben Barek, Trésor et Tigana, Zidane et Thuram, entre autres, en est-il arrivé là? Coup de gueule contre le «délire» français par l'Américain Laurent Dubois, professeur à Duke University (Etats-Unis) et excellent connaisseur des Bleus.
L'historien Pap Ndiaye démonte le mythe, entretenu par ses instances dirigeantes, d'un sport qui serait intrinsèquement antiraciste. Une illusion qui n'a plus lieu d'être.